Occupation pro-palestinienneLe mouvement s'étend dans les unis de Genève et Zurich
Après Lausanne, des étudiants ont lancé le mouvement à Genève, mais également à Zurich, où la police est intervenue.
- par
- Eric Felley
Après cinq jours, l'occupation de l'Université de Lausanne par des manifestants pro-palestiniens a fait des émules ce mardi du côté de Genève, à l'EPFL à Écublens et à l'EPFZ de Zurich.
Depuis midi, plus d'une centaine de personnes de la Coordination Étudiante Palestine (CEP) ont décidé d'occuper le hall d'Uni-Mail à Genève. Ils y ont accrochés des drapeaux ainsi que des banderoles avec des messages comme: «Free Palestine, stop genocide» et «From the river to the sea, Palestine will be free». Ce mouvement a décidé de réagir notamment par solidarité avec les étudiants vaudois qui ont occupé le bâtiment Géopolis depuis jeudi dernier après un accord avec le rectorat.
Réponse plus ferme dans les EPF
Du côté de l'EPFL, selon le site de «20 minutes», des étudiants ont commencé l'occupation du bâtiment SG. «Cette occupation est le résultat d’une indignation quant à l’implication de l’EPFL dans le risque de génocide en Palestine, et les efforts de l’école depuis plusieurs mois à censurer toute voix avec un avis contraire au sien», dénoncent les étudiants. À la suite cette occupation, le bâtiment SG a été bouclé et ses accès sont contrôlés par des agents de sécurité.
A l'École polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ), des manifestants ont également pris possession des lieux, selon divers messages diffusés sur le réseau social X. La police est cependant rapidement intervenue pour les déloger. Une trentaine de personnes ont été interpellées et contrôlées.
A Genève, les occupants demandent que l'Université se positionne face aux destructions «des universités, des écoles et des lieux d’enseignement à Gaza», mais également face au «génocide perpétré par Israël». Comme à Lausanne, ils demandent une liste de toutes les collaborations de l’UNIGE avec des institutions académiques israéliennes pour les faire cesser.
Rencontre à 18 heures?
A l'Université de Lausanne, les manifestants sont toujours mobilisés. Ils ont proposé une nouvelle rencontre avec le rectorat, qui devrait se dérouler ce mardi à 18 heures. Mais le rectorat n'a pas fait connaître pour l'instant sa position. Mardi, il a demandé aux occupants de quitter les lieux. Selon la RTS, une cinquantaine d'entre eux ont passé la nuit dans le bâtiment Géopolis avec des sacs de couchage, sur des canapés ou dans des tentes pour certains.