FootballIl y a encore plein d'endroits où vibrer en Europe!
La France, l'Allemagne, l'Espagne et l'Italie ont déjà leur champion. L'Angleterre bientôt. Mais plusieurs compétitions proposent encore plein de moments palpitants.
- par
- Robin Carrel
Paris est magique en Ligue 1. On ne va pas faire comme si c'était une surprise. Les esprits chagrins - dont je fais volontiers partie - diront que le PSG ne joue pas dans la même division, avec ses poches qataries remplies et des poursuivants à la peine. En Italie, l'Inter a fait un beau champion, comme le Real Madrid en Espagne. La Bundesliga, elle, a révélé un fabuleux Bayer Leverkusen, sous la houlette de Xabi Alonso. Et puis il reste l'Angleterre, où on pourrait ne pas être sacré tout en ayant plus de 90 points. Satané Manchester City...
En Suisse non plus, le suspense n'est plus tellement à l'ordre du jour. On a un temps pu croire que Servette, puis Lugano allaient chatouiller les Young Boys, mais il n'en sera rien. Tant pis! On vibrera pour la finale de la Coupe de Suisse (oui) ou grâce au tout nouveau tour de relégation (non)... Heureusement, il y a d'autres championnats qui, comme le nôtre, passent un peu sous les radars et c'est vraiment dommage. Car un peu partout en Europe, il y a de quoi s'enflammer ces prochains jours. Petit tour d'horizon.
Glasgow ou Glasgow?
La fin de saison en Ecosse va être dantesque. Le pays qui nous a inspiré notre système de championnat bizarre va voir les deux plus grands clubs du pays s'écharper pour les deux titres principaux. Le Celtic et les Rangers s'affrontent ce week-end en championnat, compétition dans laquelle le Celtic (qui recevra ce samedi à 13h30) a trois points d'avance sur ses meilleurs ennemis. Une revanche est déjà prévue deux semaines plus tard à Hampden Park, à l'occasion de la finale de la Coupe d'Ecosse. Vous avez dit tendu?
Crash de Red Bull
A l'instar de l'Allemagne, où le Bayern Munich est «enfin» tombé pour la première fois depuis 2012, l'Autriche va aussi respirer. Après dix titres d'affilée, le Red Bull Salzbourg est potentiellement à 90 minutes de tomber de son trône au profit du Sturm Graz. Il y a quatre points d'écart entre les deux formations et seulement deux rencontre encore à jouer. De voir le club aux finances gonflées par la marque qui donne des ailes fera plaisir à beaucoup de monde et pas que chez nos voisins.
Quatre en trois points
En Superligaen, il reste quatre matches à jouer en l'espace de 14 jours. Et ça va être de la folie. Parce que dans ce championnat danois au fonctionnement similaire au nôtre, la formule a accouché d'un suspense rarement vu. Bröndby est premier avec 56 unités, soit une de plus que le voisin du FC Copenhague et Midtjylland, deuxièmes ex-aequo. Derrière, le FC Nordsjælland est à trois longueurs. Et forcément, à peu près tout ce petit monde joue l'un contre l'autre. Ça va être fou! Aussi dans les tribunes, les Danois ayant une capacité assez phénoménale à sortir des tifos de malades.
L'Union devra cravacher
Si vous avez compris la formule du championnat en Belgique, c'est sans doute qu'on vous a mal expliqué. Il y a des play-off pour le titre, d'autres pour une place en Conference League et une autre poule contre la relégation. Wikipédia explique ceci pour la phase finale: «Les 6 premières équipes jouent les champions play offs avec la moitié des points engrangés durant la phase classique du championnat, arrondis à l’unité supérieure. Ce mini-championnat se joue en matchs aller-retour, soit 10 matches par équipe. Les équipes sont départagées d’après le nombre de points engrangés au terme des champions play offs après avoir déduit le demi-point éventuellement accordé lors de l'arrondissement à l'unité supérieure à la fin de la phase classique, puis le nombre de victoires, la différence de buts, le nombre de buts inscrits, le nombre de buts inscrits en déplacement et enfin le nombre de victoires en déplacement.»
Bref, tout ça pour vous dire qu'il reste quatre matches en Jupiler Pro League et que l'Union St-Gilloise de Cameron Puertas risque bien d'être encore une fois le dindon de la farce. Les Bruxellois, encore virtuellement champions à la 89e minute de la dernière partie de l'exercice 2022/2023 avant de chuter, risquent encore une fois de pas mal s'en vouloir au soir de la 41e journée. Car l'Union avait 7 points d'avance sur la concurrence avant la division des points et, quelques semaines plus tard, se retrouve avec trois longueurs de débours sur le Club Bruges et une sur Anderlecht. Ce serait terrible.