Eurodéputé agressé: trois autres suspects identifiés

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AllemagneEurodéputé agressé: trois autres suspects identifiés

Tête de liste du SPD dans la région de Saxe, Matthias Ecke a été grièvement blessé par quatre inconnus dans une rue de Dresde vendredi.

L'eurodéputé social-démocrate Matthias Ecke collait des affiches quand il a été agressé.

L'eurodéputé social-démocrate Matthias Ecke collait des affiches quand il a été agressé.

AFP

Trois jeunes gens soupçonnés d’être impliqués dans l’agression violente en Allemagne d’un eurodéputé social-démocrate ont été identifiés et laissés à ce stade en liberté, ont annoncé lundi les autorités, après les aveux d’un premier suspect.

Tête de liste du SPD dans la région de Saxe (est) pour les élections européennes, Matthias Ecke a été violemment agressé par quatre inconnus dans une rue de Dresde vendredi soir alors qu’il collait des affiches, provoquant une vague d’indignation dans le pays.

Un adolescent de 17 ans s’est rendu dimanche aux autorités, affirmant être un des auteurs de l’attaque.

L’enquête «a permis de désigner deux autres prévenus» et un «quatrième suspect a également pu être identifié dimanche», ont annoncé le parquet de Dresde et la police judiciaire de Saxe dans un communiqué.

Leurs domiciles ont été perquisitionnés, «des preuves ont été saisies et sont en train d’être analysées», ont ajouté les deux autorités.

Les quatre suspects sont des «jeunes hommes de nationalité allemande, âgés de 17 ou 18 ans», précisent-elles encore.

Leur degré d’implication dans les faits et leur mobile reste à déterminer. Les suspects ont à ce stade été laissés en liberté.

Cette agression intervient dans un contexte de hausse de la violence envers les représentants politiques en Allemagne, contre laquelle le gouvernement dit vouloir agir.

«Il est urgent de renforcer la protection des forces démocratiques dans notre pays», a déclaré lundi le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Maximilian Kall. Une réunion se tiendra mardi sur le sujet entre la ministre de l’Intérieur Nancy Faeser et ses homologues régionaux.

«Nous assistons à une nouvelle dimension de violence antidémocratique» a dénoncé le ministère de l’Intérieur, parlant d’une «escalade».

Il juge nécessaire une protection accrue des partis à l’approche des élections européennes de juin, ainsi que des trois élections régionales clés qui se tiendront en Allemagne en septembre et au cours desquelles l’extrême droite devrait obtenir de bons résultats.

Samedi, le chancelier allemand Olaf Scholz avait condamné l’agression de M. Ecke, membre de son parti, assurant que les attaques contre les élus «menaçaient» la démocratie.

Déterminé à reprendre la campagne

Grièvement blessé, l’élu de 41 ans a dû être opéré: il a subi plusieurs fractures au visage lors de l’attaque, a déclaré lundi le secrétaire général du SPD, Kevin Kühnert.

L’opération s’est bien déroulée mais «le processus de convalescence sera long», a ajouté M. Kühnert. L’eurodéputé restera encore hospitalisé quelques jours mais est «déterminé à reprendre la campagne électorale», a-t-il précisé.

Juste avant cette agression, un homme de 28 ans collant des affiches pour le parti des Verts, dans la même rue, avait lui aussi été frappé «à coups de poing et de pied», selon la police, qui soupçonne le même groupe d’agresseurs.

Plusieurs milliers de personnes ont manifesté dimanche à Berlin et Dresde contre ces violences.

Selon des chiffres provisoires de la police, 2790 délits ont été commis en 2023 sur des représentants politiques en Allemagne contre 1806 l’année précédente, mais 2840 en 2021, année d’élections législatives.

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