Votations du 9 juin: pourquoi un double-oui s'impose dans la santé

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CommentaireVotations du 9 juin: pourquoi un double-oui s'impose dans la santé

Il faut voter oui au plafonnement des primes et au frein aux coûts pour que cela change.

Eric Felley
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Eric Felley
Le conseiller national Roger Nordmann (PS/VD) a plaidé lundi pour un double-oui.

Le conseiller national Roger Nordmann (PS/VD) a plaidé lundi pour un double-oui.

RTS

Selon les derniers sondages, c'est un double-oui populaire qui pourrait sortir des urnes le 9 juin. Oui à l'initiative socialiste pour un plafonnement des primes et oui à celle du Centre pour un frein aux coûts de la santé. Il faudra cependant la majorité des cantons pour y parvenir, ce qui est loin d'être acquis.

Lundi, des élus socialistes, dont le Vaudois Roger Nordmann (PS/VD), et du Centre ont présenté une alliance insolite pour recommander de voter deux fois oui aux initiatives. C'est insolite parce qu'elle est contraire aux mots d'ordre donnés par leur parti respectif de refuser celle de l'autre. Mais il était temps, enfin, que cette stratégie du double-oui surgisse dans la campagne.

Période de transition

Mais ne soyons pas naïfs, l'acceptation de ces deux initiatives ne feront pas baisser dans un avenir proche la hausse des primes pour les assurés. Toutes les deux prévoient une période de transition, où le Parlement devra mettre en musique ces initiatives, dont il n'a pas voulu en majorité, d'où la grande difficulté de trouver des solutions pratiques et applicables, qui conviennent à tous les acteurs, cantons, prestataires de soins et assureurs.

En cas d'acceptation, ces deux initiatives ne changeront pas non plus d'un coup de baguette magique la mentalité des milieux de la santé et leur intense lobbyisme à Berne. Sauf qu'elles posent tout de même deux objectifs à atteindre: la réduction de la charge des primes et l'obligation de maîtriser les coûts.

Le danger du double-non

Et surtout, argument déterminant, dans le cas inverse d'un double-non, le signal serait perçu à Berne comme une autorisation à ne rien changer. Si le peuple dit non, alors c'est qu'il est content de la politique menée jusqu'ici! Ce qui est faux, car c'est une politique impuissante à réguler l'évolution du système de santé dans des proportions raisonnables.

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