Discriminations sous la loupeLe racisme en Suisse se manifeste le plus souvent au travail
La nationalité, la langue et le sexe sont les trois premiers motifs de la discrimination.
- par
- Eric Felley
L'Office fédéral de la statistique a publié ce vendredi de nouveaux indicateurs sur la façon dont les personnes ressentent le racisme et la discrimination en Suisse avec des données recueillies entre 2016 et 2022.
Durant cette période, les personnes ayant vécu une expérience de discrimination en Suisse ont augmenté de 21,5% à environ 27 %. L'Office fédéral de statistique, se basant notamment sur les données du Service de lutte contre le racisme, décortique quatre axes d'observation: les motifs, les situations, les formes et les réactions face aux discriminations.
Les motifs
Concernant les motifs, la nationalité vient en première place (39,6%), la langue (25,5%) et le sexe (22,9%). Suivent l'origine ethnique, le nom, le poids ou la formation. L'orientation sexuelle n'est citée que par 5,4% des personnes.
Les situations
C'est au travail (47%) que les situations de discriminations sont les plus ressenties. Ensuite dans l'espace public (31,4%), dans la recherche d'un emploi (23,1%), dans le cadre de l'école ou de la formation (22,4%), face à l'administration (14,2%) ou dans le logement (13,6%).
Les formes
Concernant les formes que prennent les discriminations, l'exclusion ou le manque de considération arrivent en tête (41,8%), suivis par la moquerie (41,4%), la violence verbale (36,3%) ou le mobbing (34,9%). La violence physique apparaît dans 6% des cas.
Les réactions
Les personnes réagissent différemment lorsqu'elles sont confrontées à des situations de discriminations. 44% cherchent à résoudre ce problème par la discussion, 28,7% cherchent la confrontation, 14% se tournent vers la hiérarchie. Seuls 6,7% font appel à un service officiel et 4,8% portent l'affaire devant la justice.