Le PLR torpille la gratuité des transports publics pour les jeunes

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GenèveLe PLR torpille la gratuité des transports publics pour les jeunes

Opposé à l'extension de la mesure à l'AVS et l'AI, le parti a voté un amendement socialiste, sachant qu'ainsi la loi ne passerait pas.

Michel Pralong
par
Michel Pralong
Les jeunes continueront à payer les TPG.

Les jeunes continueront à payer les TPG.

TPG

Ayant des comptes 2023 au beau fixe, le Conseil d'État genevois avait décidé d'en faire profiter les jeunes en leur offrant la gratuité des transports publics (TPG). Mais un premier débat ayant demandé l'extension de la mesure aux plus de 65 ans a fait retarder le projet, car, pour qu'il soit légal, il faut préciser à qui s'adresse cette mesure. Ce que le Grand conseil a décidé de faire jeudi soir, chaque parti ayant ses propres idées.

Le Conseil d'État proposait la gratuité aux jeunes de 6 à 24 ans en formation ou sans revenu. Le PLR dit oui, à condition qu'ils habitent sur territoire genevois. Le Centre ajoute la prise en charge de la moitié des abonnements aux bénéficiaires de l'AVS et de l'AI domiciliés dans le canton. Le MCG veut limiter la mesure aux habitants de la ville.

Le PS est d'accord pour ces deux populations, mais sans précision de domicile, et ajoute la mesure que les tarifs des TPG soient de la responsabilité du Grand Conseil. Face à toutes ces propositions, le PLR demande un renvoi en commission qui est refusé. Voyant que la proposition du Centre a des chances de passer, alors que le PLR ne veut pas de l'extension pour l'AVS et l'AI, le parti de droite a trouvé comment l'éviter, explique la« Tribune de Genève».

Dire oui pour avoir un non

À la surprise générale, le PLR a voté l'amendement socialiste, sachant que sans précision de domicile, cela ne plairait pas au MCG et à l'UDC. C'est ce qui s'est produit lors du vote final de la loi: le MCG et l'UDC ont dit non, une partie du Centre aussi et, évidemment, le PLR a fait volte-face et dit non à l'ensemble: le texte est rejeté par 50 non contre 47 oui.

Résultat: les jeunes continueront de payer leurs transports publics malgré les caisses pleines de l'État en attendant que le projet revienne sur la table. Mais, comme le précise la «Tribune de Genève», la baisse d'impôts que la droite et le Conseil d'État ont proposée au vu des comptes, devrait être acceptée bien plus rapidement.

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