Des étudiants pro-palestiniens occupent l'Uni de Lausanne

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Le mouvement s'étendDes étudiants pro-palestiniens occupent l'Uni de Lausanne

Une soixantaine de manifestants ont décidé de squatter un bâtiment de l'Unil. Le recteur temporise.

Eric Felley
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Une soixantaine de manifestants ont pris possession des lieux dans le bâtiment Géopolis, où se trouvent les Sciences politiques.

Une soixantaine de manifestants ont pris possession des lieux dans le bâtiment Géopolis, où se trouvent les Sciences politiques.

RTS

À l'instar des mouvements estudiantins pro-palestiniens aux États-Unis ou en France, un groupe d'une soixantaine d'étudiants a décidé jeudi après-midi de squatter progressivement le bâtiment Géopolis de l'Université de Lausanne. Comme leurs collègues à l'international, ils exigent notamment un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza et que l'institution cesse toute relation avec les universités israéliennes.

«Les universités israéliennes jouent un rôle actif dans la légitimation du régime d’apartheid et la perpétuation de la colonisation et de l’oppression», explique un communiqué publié par le groupe. Par ailleurs, il demande que la Suisse débloque son aide à l'organisation onusienne d'aide aux réfugiés palestiniens (UNWRA).

Du côté du rectorat, mis devant le fait accompli, on tente une approche consensuelle face à ces manifestants qui se déclarent aussi déterminés que pacifistes. «Nous avons répondu positivement à leur demande de dialogue», a précisé jeudi le recteur Frédéric Herman, qui est venu négocier avec eux.

Pas de répression policière

En l'état, le groupe est autorisé à rester jusqu’à lundi. «Nous leur avons promis qu’il n’y aurait pas d’intervention des forces de l’ordre, nous sommes dans une démarche pacifique», insiste-t-il, cité par «Le Temps». Il précise que l’université est un lieu «où la liberté d’expression doit être protégée».

Un des occupants a publié sur X

Des cours contestés

Cette opération de contestation intervient alors que se tenait jeudi soir, dans un autre bâtiment de l'Unil, le premier d'une série de deux cours publics sur l'histoire du conflit israélo-palestinien. Ces deux cours — l'un donné par le titulaire de la chaire d'histoire de l'islam et des mondes musulmans et l'autre par celui de la chaire d'histoire des juifs et du judaïsme — ont été contestés par des associations pour leur vision essentiellement religieuse. Alors qu'il s'agit «d’un conflit politique et d'une situation coloniale», relève l'une d'elle.

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