Radio FranceLe chroniqueur Guillaume Meurice suspendu pour avoir reparlé de Netanyahu
L’humoriste de France Inter, qui est revenu sur le sujet dimanche, a été forcé à l'inactivité dans l’attente d’un possible licenciement.
L'humoriste de France Inter, Guillaume Meurice, a été suspendu dans l’attente d’une éventuelle sanction pouvant aller jusqu’au licenciement, après avoir réitéré dimanche des propos polémiques sur Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de sources concordantes jeudi.
«Il y a des choses qu’on peut dire. Par exemple, si je dis "Netanyahu (le Premier ministre israélien, NDLR) est une sorte de nazi mais sans prépuce", c’est bon. Le procureur, il a dit "c’est bon"» , a lancé le chroniqueur français sur France Inter dimanche, en référence au récent classement sans suite d’une plainte à son encontre l’accusant d’antisémitisme pour des propos similaires.
Guillaume Meurice a lui-même annoncé sur X sa convocation à un entretien préalable en vue d’une possible sanction, ce qu’a confirmé le groupe Radio France.
«Il a été convoqué ce jour par la direction des ressources humaines à un entretien préalable qui aura lieu dans les prochaines semaines», a précisé le groupe public. «Dans l’attente de cet entretien préalable, il est suspendu de l’antenne» mais conserve sa rémunération, a indiqué Radio France, sans «présager» de l’issue de l’entretien ni en dévoiler la cause.
Cette convocation est liée à son intervention de dimanche, selon une source interne à la radio.
L’humoriste avait déjà reçu en novembre un avertissement de la direction de Radio France.
En cause, un sketch du 29 octobre 2023 dans lequel il suggérait pour Halloween un «déguisement» de Benjamin Netanyahu «sorte de nazi mais sans prépuce».
Ces propos avaient suscité une vive polémique dans le contexte de la guerre entre Israël et le Hamas.
A la suite de nombreuses saisines, l’Arcom, le régulateur français de l’audiovisuel, avait adressé une mise en garde à Radio France, une décision rare pour une séquence humoristique.
Guillaume Meurice a livré son récit de cette polémique dans un livre, «Dans l’oreille du cyclone», paru en mars aux éditions du Seuil.