BelgiqueTrente ans après les faits, arrêté pour meurtre
Les restes de sa compagne ayant été retrouvés dernièrement, un septuagénaire a admis avoir enterré le corps.
Un homme de 78 ans a été arrêté cette semaine en Belgique, soupçonné du meurtre de son ancienne compagne dont la disparition il y a trente ans n’avait jamais été élucidée.
Ce cold case a été rouvert à l’occasion de la découverte fortuite de restes humains lors de travaux d’excavation, samedi dans le jardin d’une habitation de Laethem-Saint-Martin, près de Gand.
Portée disparue depuis 1994
Le propriétaire a rapidement prévenu la police, qui en a déduit «sur la base de plusieurs indices sérieux» que ces restes appartenaient à une femme de 48 ans, ancienne voisine de cette maison, qui était portée disparue depuis 1994, a expliqué le parquet de Gand (nord-ouest).
Conséquence : un juge d’instruction a été saisi pour «meurtre» et a décidé de faire entendre l’ex-partenaire de la victime, un homme âgé aujourd’hui de 78 ans.
Inculpé à 78 ans
Ce dernier a été inculpé mardi et placé en détention sous bracelet électronique, selon la même source. Il doit comparaître vendredi devant la chambre du conseil de Gand, juridiction qui doit statuer sur la prolongation et les modalités de la détention.
D’après le journal flamand «De Standaard», le suspect, identifié comme «Hans D.», a admis devant les enquêteurs avoir enterré le corps de sa compagne, même s’il ne reconnaît pas à ce stade le meurtre.
«Il coopère pleinement» à l’enquête, a indiqué son avocat, Ashley Bickx, à un autre quotidien, Het Nieuwsblad.
La disparition de la victime remonte au 12 novembre 1994 et son conjoint, artisan apprécié de son voisinage selon les médias, n’avait pas été inquiété à l’époque.
Cinq ans plus tard il avait livré sa version à une chaîne de télévision qui l’interviewait: il avait expliqué que sa compagne avait subitement disparu de la maison un soir quand il était sorti faire une course au supermarché puis assister à un match de football, a précisé De Standaard.
Dossier sans issue puis égaré
L’enquête n’avait jamais abouti et le dossier avait même été en partie égaré lors du déménagement du tribunal de Gand, selon la chaîne publique VRT.