Blinken sur le terrain pour arracher un «oui» à une trêve

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Proche-OrientBlinken sur le terrain pour arracher un «oui» à une trêve

Pour le secrétaire d’État américain, «Il y a une très bonne proposition sur la table actuellement».

Antony Blinken, mercredi soir, s'exprime dans le sud d'Israël.

Antony Blinken, mercredi soir, s'exprime dans le sud d'Israël.

AFP

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a appelé mercredi le Hamas à accepter la nouvelle proposition de trêve dans la bande de Gaza et réaffirmé l’opposition de Washington à une offensive sur la ville de Rafah, qu’Israël dit vouloir mener coûte que coûte.

Antony Blinken, qui poursuivait en Israël sa septième mission au Proche-Orient depuis le début de la guerre, le 7 octobre, s’est dit décidé à arracher «maintenant» un accord sur une trêve associée à une libération des otages retenus dans le territoire palestinien.

«Une très bonne proposition»

«Il y a une très bonne proposition sur la table actuellement. Le Hamas doit dire oui», a déclaré M. Blinken à Tel-Aviv, devant des manifestants israéliens hostiles à la guerre, qui l’ont accueilli chaleureusement.

Les pays médiateurs – Qatar, États-Unis et Égypte – attendent la réponse du mouvement islamiste à la dernière proposition en date prévoyant une trêve de 40 jours ainsi que l’échange d’otages contre des Palestiniens détenus par Israël.

D’après un responsable israélien, Israël devait attendre jusqu’à «mercredi soir» une réponse du Hamas avant de décider s’il enverrait une délégation au Caire en vue d’un possible accord.

Réponse tojours attendue

Après une rencontre lundi, dans la capitale égyptienne, entre une délégation du Hamas et des représentants de l’Égypte et du Qatar, le mouvement palestinien avait promis une réponse rapide. Le Hamas répondra «dans très peu de temps», a assuré mercredi à l’AFP un de ses dirigeants politiques, Souheil al-Hindi, soulignant que le mouvement exigeait toujours un cessez-le-feu permanent et le retrait d’Israël de la bande de Gaza.

L’experte Mairav Zonszein, du groupe de réflexion International Crisis Group, a déclaré à l’AFP qu’elle était «pessimiste quant à l’option selon laquelle le Hamas accepterait un accord qui ne comporterait pas de cessez-le-feu permanent».

À Jérusalem, M. Blinken a réitéré durant un entretien avec le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, l’opposition américaine à une offensive terrestre sur la ville de Rafah, à la lisière sud du territoire palestinien.

Le secrétaire d’État s’est rendu mercredi à Kerem Shalom, un des deux points de passage de l’aide depuis Israël, alors que les États-Unis font pression sur leur allié pour qu’il laisse entrer une plus grande quantité de cargaisons.

Suite aux pressions du président américain Joe Biden, Israël a en outre ouvert le passage d’Erez, donnant accès au nord de la bande de Gaza pour l’aide venant de Jordanie.

(AFP)

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