GenèveLe directeur des services industriels démissionne
Cette annonce faite ce mardi survient après des révélations sur l'engagement de proches de Christian Brunier.
- par
- Michel Pralong
Christian Brunier, directeur des Services industriels genevois (SIG) était sur la sellette depuis plusieurs semaines. La presse avait en effet dévoilé que plusieurs membres de sa famille avaient été engagés aux SIG. La Tribune de Genève et Léman Bleu avaient également révélé il y a deux semaines que des alertes avaient été faites auprès de la direction avant que l'on ne découvre que les SIG avaient surfacturé aux consommateurs genevois 22 millions en trop.
Ce mardi matin, lors d'une conférence de presse, le président du conseil d'administration des SIG, a annoncé la démission de Christian Brunier, effective dès demain, 1ᵉʳ mai, selon la «Tribune de Genève».
Christian Brunier a tenu à dire que, «dans le contexte actuel où ma personne fait l’objet de multiples remises en cause médiatiques, je ne peux pas tolérer que cela puisse fragiliser une entreprise dont j’ai franchi les portes en tant qu’apprenti il y a 45 ans… Les SIG, c’est ma vie! Je ne laisserai personne, y compris moi-même, quelles que soient les critiques qui me ciblent, mettre en danger le contrat de confiance que les SIG ont avec la population genevoise. »
«Durant ses 10 ans de direction, Christian Brunier a eu un parcours exemplaire, un parcours qui a vu se développer l’entreprise de façon extraordinaire. Je suis affligé de voir ce parcours se terminer ainsi», a dit Robert Cramer. Il a également précisé qu'un audit sur les prix de l’électricité et du gaz a été confié à l’entreprise Swiss Economics et au professeur Matthias Finger. Une enquête administrative a également été ouverte pour faire la lumière sur le calcul des pertes réseaux.
S’agissant des accusations concernant les pratiques de recrutement aux SIG, le Conseil d’administration a décidé de lancer un audit interne sur les procédures des ressources humaines. Il s’agira également de savoir si ces procédures ont bien été respectées lors des recrutements en question.