Digital DreamsLa culture numérique étend sa toile à l'Uni de Lausanne
Créateur des Numerik Games, Marc Atallah a dévoilé lundi le programme d'un nouveau festival, qui se déroulera sur le campus du 6 au 8 septembre.
- par
- Laurent Flückiger
Digital Dreams. C'est le dernier-né des festivals, dont la 1re édition aura lieu sur le campus de l'Université de Lausanne du 6 au 8 septembre. Sa cible? Tous les publics. Sa mission? Faire découvrir, par le biais de l'art et du ludique, la richesse et les enjeux du monde numérique. Son programme? Des concerts, des DJs, des performances, des ateliers, des conférences, des jeux vidéo...
Le concept vous fait penser à Numerik Games, qui se déroule sur le dernier week-end d'août depuis 2016 à Yverdon-les-Bains? Digital Dreams a été imaginé par le même homme, Marc Atallah, ex-directeur la Maison d'Ailleurs depuis quelques semaines et dont le mandat au festival de culture numérique est terminé.
Pour lui, les deux événements peuvent se côtoyer et, s'ils se ressemblent, c'est parce que le mélange de genres fait partie de son ADN à lui. «J'ai toujours travaillé dans le pluridisciplinaire», explique-t-il. À Dorigny, où l'UNIL est coproductrice de l'événement, le quarantenaire lance «une version 2.0» de ce qu'il a fait dans le Nord vaudois «avec des choses que je ne pouvais pas développer à Yverdon, que ce soit pour des questions de place, de budget ou de stratégie touristique».
Diabolo et art numérique
Dans ces choses, Marc Atallah met en avant ce qu'il a appelé «le débat citoyen» et qui lui tient à cœur. À savoir que, chaque heure durant le Digital Dreams Festival, un invité présentera ses recherches ou ses projets et en discutera avec le public. La réalité virtuelle occupera un bel espace de 200 m², permettant notamment de visiter un temple antique (le Projet Collart-Palmyre). Autre différence, les performances ont été privilégiées aux spectacles, avec en point de mire, le Japonais Mochi, qui déringardise le diabolo en l'associant à l'art numérique.
Digital Dreams, c'est aussi du vidéomapping. Sur la façade du bâtiment Anthropole, sera projetée «Techno-monde», une exposition proposée par la section d'Histoire l'art de l'UNIL. D'ailleurs, plusieurs projets du programme sont des initiatives de l'hôte du festival. «Ce sont les facultés qui m'ont contacté. Il y a grand enthousiasme de la part des chercheuses et chercheurs», se réjouit Marc Atallah.
Entre 5000 et 10 000 personnes
À Dorigny, le public pourra aussi jouer aux derniers jeux vidéo ou pratiquer le rétrogaming, participer à une silent disco le vendredi et danser sur la techno de Sam Paganini le samedi. En live, After Cooking et Dario Rossi, qui font de la musique electro en détournant les objets du quotidien, devraient surprendre. Enfin, intelligence artificielle, e-sport ou rencontres en lignes seront des thèmes de conférences.
Entre 5000 et 10 000 personnes sont attendues du 6 au 8 septembre, sous tente et en plein air entre l'Anthropole et l'Internef (entrée de l'UNIL côté ville). Le budget du Digital Dreams Festival avoisine les 650 000 francs.
Programme complet et billetterie: digitaldreamsfestival.ch