Une populaire série sur «la secte des assassins» censurée en Iran

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FictionUne populaire série sur «la secte des assassins» censurée en Iran

La république islamique en a interdit la diffusion, dénonçant des «distorsions» historiques.

Représentation d'un assassinat par un membre de la secte d’El-hashashin. Cette miniature est exposée au Topkapi Palace à Instanbul.

Représentation d'un assassinat par un membre de la secte d’El-hashashin. Cette miniature est exposée au Topkapi Palace à Instanbul.

IMAGO/CPA Media

L’Iran a interdit la diffusion d’une série télévisée égyptienne inspirée de l’histoire d’une secte chiite musulmane du Moyen Âge, dénonçant des «distorsions» historiques, ont rapporté dimanche les médias d’État.

La série retrace l’histoire de Hasan ibn al-Sabbah, originaire de Perse, qui a fondé au XIe siècle la secte d’El-hashashin, également connue sous le nom de «secte des assassins», des chiites ismaéliens nizarites formant une branche très minoritaire de l’islam.

30 épisodes et franc succès au Moyen-Orient

La série de 30 épisodes, diffusée pour la première fois en mars pendant le mois de jeûne musulman du ramadan, a remporté un franc succès au Moyen-Orient et est devenue rapidement l’une des séries les plus regardées par les Iraniens.

L’Iran a toutefois décidé d’interdire sa diffusion sur «toutes les plateformes locales», estimant qu’elle comportait de «nombreuses distorsions historiques et semble avoir été produite avec une approche politique biaisée», selon l’agence Irna, qui cite Mehdi Seifi, un responsable de la télévision.

Une «fausse image des Iraniens»

La série présente une «fausse image des Iraniens», selon Iran, qui cite des experts affirmant que le feuilleton cherchait à lier les Iraniens à la «naissance du terrorisme».

Parti d’Egypte au début des années 1090, Hasan ibn al-Sabbah s’établit dans la forteresse d’Alamut, aujourd’hui un site touristique dans le nord de l’Iran, où il forme des combattants qui menèrent plusieurs assassinats politiques sanglants, notamment entre le XIe et le XIIe siècle.

(AFP)

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