Le nouveau président de l'USAM prêt aux compromis avec l’UE

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SuisseLe nouveau président de l'USAM prêt aux compromis avec l’UE

Dans une interview, Fabio Regazzi dit vouloir accorder «plus d'importance aux futurs traités avec Bruxelles», essentiels pour beaucoup de PME. Un revirement.

Fabio Regazzi est le nouveau président de l’USAM.

Fabio Regazzi est le nouveau président de l’USAM.

20min/Matthias Spicher

C’est un revirement inattendu: deux jours avant le congrès bisannuel de l’USAM (Union suisse des arts et métiers), Fabio Regazzi, son nouveau président, dit vouloir accorder «plus d’importance aux futurs traités avec l’UE, car ils sont essentiels pour de nombreuses PME». Et cela même «s’il y a encore des points critiques dans le dossier européen», précise-t-il dans une interview à la «SonntagsZeitung» et au «Matin dimanche» du jour. Pour rappel, l’organisation faîtière était opposée farouchement à l’accord-cadre avec l’Union européenne (UE) qui avait finalement été abandonné.

Le conseiller aux Etats tessinois (Le Centre) note qu’on «oublie trop souvent que, outre les grands groupes, quelque 40% des PME travaillent à l’export. Si nous laissons les anciens accords avec l’UE s’affaiblir au lieu de les renouveler, les exportations vers l’UE seront de plus en plus compliquées». Entrepreneur lui-même, il dit s’inquiéter aussi du manque de main-d’œuvre dans notre pays, dont il fait l’expérience difficile.

Garantie à 100% de protection des salaires

Fabio Regazzi est confiant que sa faîtière acceptera le nouveau paquet d’accords négocié entre Berne et Bruxelles et que «les chances d’obtenir de nouveaux traités européens sont intactes». Mais il admet que de nombreuses PME sont inquiètes de voir des entreprises étrangères pratiquer le dumping salarial en Suisse une fois les nouveaux accords signés: «Nous voulons l’éviter à tout prix. L’USAM donnera son accord uniquement si la protection des salaires est garantie à 100%».

Parmi les autres points critiqués jusqu’ici à l’USAM, il y a celui du rôle de la Cour de justice européenne dans les règlements de litiges entre la Suisse et l’UE. Or, désormais la faîtière «n’a plus d'objections de principe sur ces points», dit-il.

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