Un policier condamné travaille avec un bracelet électronique

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BelgiqueUn policier condamné travaille avec un bracelet électronique

À Bruxelles, un agent purge une peine pour «brutalité policière excessive» avec un dispositif électronique à la cheville. Il est toujours en fonction.

R.M.
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R.M.
L'agent condamné travaille pour la police Bruxelles-Ouest. (Image d'illustration)

L'agent condamné travaille pour la police Bruxelles-Ouest. (Image d'illustration)

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La situation n’est pas banale: à Bruxelles, un policier condamné purge sa peine en portant un bracelet électronique. Or il continue à travailler, avec son dispositif à la cheville.

Ce cas a été révélé cette semaine par le quotidien flamand «Het Laatste Nieuws». L’histoire débute en février 2018. Un agent de la police Bruxelles-Ouest rentre chez lui. Il n’est plus en service, mais il porte son arme sur lui pour la ramener à la maison, ce qui est à l’époque autorisé car la capitale belge est en «niveau d’alerte terroriste de 4». Ça ne lui donne par contre le droit d’en faire n’importe quoi…

Or sur le chemin, il se dispute avec des occupants d’une camionnette. Une bagarre éclate et le policier finit par sortir son arme de service «pour calmer le jeu», relate «Le Soir», et il frappe même une des hommes avec la crosse.

Jugé pour ces faits, le policier d’aujourd’hui 41 ans est d’abord acquitté. Mais la cour d’appel se montre ensuite d’un autre avis et le condamne pour «brutalité policière excessive non autorisée et abus grave de la fonction d’agent de police». Il écope de 8 mois de prison. Une peine aménagée qu’il peut purger en portant un bracelet électronique.

D’abord acquitté, ce policier bruxellois a donc continué son travail. Et aujourd’hui c’est toujours le cas, en attendant le résultat d’une procédure disciplinaire interne à la police.

Cet agent est toujours au sein du service de circulation. Mais en attendant le verdict final, pas au contact de la population. «Le policier n’agit pas sur le terrain, mais continue de percevoir un salaire et de faire partie du service malgré sa peine», conclut le quotidien belge.

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