Royaume-UniCavalcade à Londres: deux chevaux sont dans un «état grave»
Parmi les cinq chevaux de l'armée qui ont semé la pagaille mercredi dans la capitale britannique, deux sont grièvement touchés et ont été opérés.
Deux des chevaux de l’armée britannique qui se sont échappés mercredi matin dans le centre de Londres, semant la pagaille et blessant quatre personnes, ont été opérés et sont dans un «état grave» jeudi, selon les autorités.
Les cinq chevaux qui ont tenté ou sont parvenus à s’enfuir «ont tous été récupérés. Trois d’entre eux vont bien, deux d’entre eux sont malheureusement dans état grave que nous allons surveiller», a indiqué le secrétaire d’État à la Défense James Cartlidge sur la chaîne de télévision Sky News.
Ces chevaux s’appellent Vida et Quaker. Ils ont été «opérés la nuit dernière, et l’un d’eux a été transféré dans un hôpital équin. Tous les chevaux sont encore sous étroite surveillance», a indiqué l’armée britannique sur X.
«Nos chevaux reçoivent les meilleurs soins, et ceux qui n’ont pas subi d’intervention chirurgicale devraient reprendre leurs fonctions en temps voulu», a-t-elle ajouté.
L’incident s’est déclaré mercredi non loin du palais de Buckingham, lors d’une sortie d’un groupe de sept chevaux de la Household Cavalry, unité d’élite qui assure notamment la protection de la famille royale et participe aux diverses cérémonies.
Trois cavaliers blessés
Selon l’armée, les animaux ont été effrayés par la chute d’un morceau de béton porté par une grue et cinq d’entre eux sont alors partis au galop, jetant quatre cavaliers au sol, dont trois ont été blessés.
Ces trois soldats «devraient se rétablir complètement et reprendre leurs fonctions», a également précisé l’armée.
Les Londoniens stupéfaits ont ensuite vu les chevaux galoper de manière effrénée, l’un couvert de sang, sur les avenues de la capitale, dépassant les automobilistes, percutant taxis et bus et effrayant les cyclistes.
Un chauffeur de taxi a raconté à la chaîne LBC avoir senti un choc violent tandis qu’il était assis dans sa voiture, puis vu «trois ou quatre chevaux» partir au galop, laissant son véhicule cabossé, maculé de sang et avec les vitres brisées.
Quelques prestigieux régiments de cavalerie de l’armée ont des écuries dans la capitale britannique, et des chevaux sont régulièrement aperçus autour des bâtiments gouvernementaux de Whitehall, de Buckingham Palace et à proximité de Hyde Park.
Protestation des défenseurs des animaux
Ces cavaliers participent notamment à la parade d’anniversaire du monarque britannique organisée traditionnellement au mois de juin.
Selon M. Cartlidge, il est «extrêmement improbable» que de tels évènements se reproduisent, l’armée s’entraînant sans incident chaque jour dans le centre de Londres avec près de 150 chevaux.
Mais après cet incident, des associations de protection des animaux ont exhorté les forces militaires à cesser d’utiliser des chevaux pour les parades, estimant comme l’ONG britannique Animal Justice Projet sur X que «les chevaux ne nous appartiennent pas».