Ils rapatrient leur père décédé et reçoivent un autre corps

En mars dernier, un Syrien de 68 ans, qui avait immigré au Québec il y a 8 ans, passait des vacances à Cuba avec sa famille. En allant nager dans la mer avec sa fille, le 22 mars, il a fait une crise cardiaque. Le fils, présent, a volé à son secours, mais en vain, l'homme est décédé.

Comme il n'y avait pas de personnel soignant à proximité, le corps a été placé par le personnel de l'hôtel sur une chaise longue, recouvert d'un linge, où il est resté 8 heures, selon le «Journal du Québec».

La famille n'était pas au bout de ses peines puisque l'organisation pour rapatrier le corps s'est avérée compliquée et onéreuse: il a fallu payer plus de 6500 francs pour le faire ramener à Montréal.

C'est finalement vendredi 19 avril que la dépouille est arrivée au Québec, avec les bons papiers d'identification. Sauf que le corps était celui d'un homme plus jeune de 20 ans et portant des tatouages. Il a été identifié comme étant un citoyen russe. Le consulat de Russie a confirmé qu'il s'agissait d'un de leurs ressortissants, décédé à Cuba, et a pu depuis rapatrier son corps en Russie.

Mais la famille du Syrien ne sait toujours pas où se trouve son corps. «Où est mon père?», demande sa fille. «Tout le monde me dit que ce n’est pas leur responsabilité. Mais c’est la responsabilité de qui?».