Le dessinateur Etienne Delessert, père de Yok-Yok, est décédé

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ArtsLe dessinateur Etienne Delessert, père de Yok-Yok, est décédé

Le Vaudois, couronné de nombreux prix, avait aussi illustré des dizaines de disques d'Henri Dès. Il avait 83 ans.

Laurent Flückiger
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Laurent Flückiger
Etienne Delessert était écrivain, dessinateur et artiste peintre.

Etienne Delessert était écrivain, dessinateur et artiste peintre.

Facebook/Etienne Delessert

L'artiste vaudois Etienne Delessert est mort d’un cancer la nuit dernière à son domicile de Lakeville (Connecticut) à 84 ans, nous apprend «24 heures» lundi 22 avril. Il était installé depuis près de quarante ans aux États-Unis.

Écrivain, dessinateur et artiste peintre, le Lausannois était le père de Yok-Yok, petit personnage avec un chapeau de champignon, qui vit dans une coquille de noix. Etienne Delessert l'avait créé en 1976 à la suite d'une commande de la TSR pour une série de brefs films d'animation destinés à signaler la fin du programme pour enfants sur la chaîne. Connu de plusieurs générations, Yok-Yok avait fait sa réapparition en 2011 dans une série de nouveaux albums.

Yok-Yok.

Yok-Yok.

ÉÊtienne Delessert

Etienne Delessert avait aussi illustré les pochettes de plusieurs dizaines d'albums d'Henri Dès. Ce dernier avait d'ailleurs composé la musique des aventures animées de Yok-Yok.

Rétrospective à Lausanne en 2025

Graphiste de formation, Etienne Delessert s'est fait connaître à Paris et à New York d'abord dans la publicité, les affiches, puis dans l'illustration, les films d'animation et la peinture. Il a notamment collaboré avec le «New York Times», «Le Monde», «The Atlantic Monthly» et «Siné Hebdo».

Son univers original, qui mêle le bizarre au quotidien et le grotesque au charmant, a été couronné de nombreux prix et a fait l'objet d'une rétrospective au Musée des arts décoratifs de Paris en 1991 et une autre au Château de Saint-Maurice en 2013. L'Espace Arlaud, à Lausanne, a prévu de lui en consacrer une autre de janvier à mai 2025.

En 2023, après avoir envisagé plusieurs solutions, Etienne Delessert avait finalement décidé de léguer 220 œuvres au canton de Vaud, alors que 700 autres ont été réparties dans deux institutions aux États-Unis. La même année, l’Office fédéral de la culture lui a décerné un Grand Prix fédéral du design pour l’ensemble de sa carrière.

Dans un communiqué, le Conseil d’État vaudois rend hommage à Etienne Delessert «pour tout ce qu’il a apporté au Canton et à la culture, pour avoir fait voyager la créativité et le savoir-faire vaudois au-delà des frontières nationales».

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