Une petite histoire de moutons et de biodiversité

C'est dans les années 1980, en sauvant les derniers représentants de races ovines des vallées alpines reculées, que les pionniers de ProSpecieRara ont défini les bases de notre fondation.

Afin de mieux comprendre l'importance de la sauvegarde des variétés et des races, prenons les races ovines sous notre protection :

Autrefois, la Suisse comptait plus de 40 races ovines locales. Aujourd’hui, il en reste neuf, et six sont considérées comme menacées. Des questions comme « À quoi bon tant de races ovines différentes?», «ne suffirait-il pas d’en avoir trois, une pour la viande, une pour le lait et une pour la laine?», «la viande n’est-elle pas toujours la même?» sont tout à fait pertinentes.

À la différence des races élevées en fonction de leur rendement, spécialisées dans une discipline comme le rendement laitier ou de viande de boucherie, ces races traditionnelles sont polyvalentes.

Avec un affouragement pourtant moins riche en énergie et dans des conditions d'élevage extensif, elles fournissent des performances respectables dans plusieurs domaines.

Et qui eût cru que dans la détention ovine, la finalité la plus intéressante puisse être non la production de viande ou de laine, mais la conservation de prairies à orchidées sauvages, ou l’entretien respectueux de l’environnement des talus ferroviaires?

Chaque race ovine a ses atouts qui justifient son existence. La biodiversité nous rend donc des services évidents. Au vu des défis actuels et à venir, il est indispensable de maintenir en vie une aussi grande diversité génétique de races que possible.

Un grand merci aux éleveurs-euses, multiplicateurs-trices et donateurs-trices qui contribuent déjà activement à conserver des races et variétés.

Et si ces quelques lignes vous donnent envie de vous lancer et de participer d'une manière ou d'une autre, voici ce que ProSpecieRara propose, entre autres:

Natalie Stimac, ProSpecieRara