Le Premier ministre de Papouasie évoque le «moment de flou» de Joe Biden

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«Beaucoup de cannibales»Le Premier ministre de Papouasie évoque le «moment de flou» de Joe Biden

James Marape assimile les propos du Président américain sur son oncle à un «moment de confusion».

James Marape, Premier ministre de Papouasie-Nouvelle-Guinée.

James Marape, Premier ministre de Papouasie-Nouvelle-Guinée.

AFP

Le Premier ministre de Papouasie-Nouvelle-Guinée a évoqué les propos de Joe Biden suggérant que son oncle avait été dévoré par des cannibales dans ce pays. Il a parlé d'un «moment de flou» chez le président américain, ont rapporté lundi plusieurs médias.

«Il y a parfois des moments de confusion», a déclaré James Marape, soulignant par ailleurs que les relations entre les deux pays étaient plus fortes qu’un simple «moment de flou».

«Je l’ai rencontré à quatre reprises, et il a toujours eu des sentiments chaleureux pour la Papouasie-Nouvelle-Guinée», a souligné M. Marape, précisant que M. Biden n’avait «jamais parlé de la Papouasie-Nouvelle-Guinée pour évoquer des cannibales».

La semaine dernière, Joe Biden a provoqué l’étonnement après avoir raconté une histoire de famille, celle de son oncle Ambrose Finnegan, tué en Nouvelle-Guinée pendant la Seconde Guerre mondiale.

«Beaucoup de cannibales»

Le président a affirmé que le corps de cet oncle n’avait jamais été retrouvé «parce qu’il y avait beaucoup de cannibales» dans cette région.

Des documents militaires officiels indiquent pourtant qu’Ambrose Finnegan a péri en même temps que deux autres militaires dans le crash de son avion dans l’océan Pacifique pour des raisons inconnues. Un quatrième occupant a été secouru, mais les trois autres n’ont jamais été retrouvés.

Des cas de cannibalisme ont, dans l’Histoire, été documentés chez un petit nombre de tribus dans des régions reculées de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Cela vaut au pays de faire l’objet de clichés aussi désuets que tenaces, dont il s’efforce depuis des décennies de se débarrasser.

Jugeant qu’»il y a des valeurs beaucoup plus profondes dans notre relation qu’une déclaration, un mot, un gros titre», M. Marape a demandé à M. Biden de se concentrer plutôt sur l’élimination des munitions non explosées, héritées de la Seconde Guerre mondiale, qui jonchent encore l’archipel.

Suite à une série de gaffes

Ces propos de M. Biden sur son histoire familiale font suite à une série de gaffes que le président américain a récemment enchaînées.

En février, M. Biden a évoqué, lors d’un événement de campagne, une conversation qu’il aurait eue en 2021 avec l’ancien chancelier allemand Helmut Kohl, pourtant décédé en 2017.

Quelques jours plus tôt, il avait déjà évoqué un échange, supposément en 2021, avec l’ex-président français François Mitterrand, qu’il aurait confondu avec Emmanuel Macron.

Les détracteurs de M. Biden, au premier rang desquels Donald Trump, lui-même âgé de 77 ans, ont à plusieurs reprises exprimé des doutes sur la sénilité du président américain, âgé de 81 ans, et sur sa capacité à mener un deuxième mandat.

(AFP)

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