Les Suisses n'aiment pas le tutoiement en entreprise

Les jeunes, comme les seniors, n'aiment pas l'utilisation systématique du tutoiement en entreprise, en Suisse. C'est ce qui ressort d'une nouvelle étude d’AXA, publiée il y a quelques jours.

S'il n'est déjà pas apprécié dans un contexte de loisirs, par exemple dans un club sportif, il l'est encore moins au boulot. C’est en particulier le cas pour le groupe test le plus jeune des 15-29 ans, qui sont nettement plus nombreux que les 30-70 ans à estimer que le tutoiement dans un cadre formel traduit un manque de professionnalisme.

Les personnes les plus âgées, quant à elles, refusent le tutoiement «dans ce même cadre formel principalement pour des questions de respect et considèrent que ce mode d’expression devrait être réservé à des contextes privés et personnels», note l'étude d'AXA.

Par ailleurs, près de 20% de toutes les personnes interrogées estiment que la culture du vouvoiement est désuète, et un tiers pensent le contraire. L’âge joue aussi un rôle, lorsque l’on demande s’il est incorrect de se faire tutoyer d’emblée par une personne plus jeune.

Les personnes plus âgées considèrent plus fréquemment que c’est dérangeant. Toutefois, les différentes générations s’accordent à dire que le tutoiement n’est possible que lorsque la personne à qui l’on s’adresse l’a proposé.

Notons enfin que le tutoiement est nettement plus populaire en Suisse alémanique qu’en Suisse romande et au Tessin, relève cette étude réalisée pour AXA par l’institut YouGov Suisse, auprès de 1533 personnes âgées de 15 à 70 ans résidant en Suisse.