Et si la Suisse gagnait un match de hockey?

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HumeurEt si la Suisse gagnait un match de hockey?

Le pays vivra-t-il un moment historique ce 19 avril? Les hockeyeurs helvétiques, qui ont perdu leurs 13 derniers matches, sont favoris de leur partie contre la France, à Bâle.

Emmanuel Favre
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Emmanuel Favre
Patrick Fischer est peut-être à quelques heures de vivre une expérience rare: gagner.

Patrick Fischer est peut-être à quelques heures de vivre une expérience rare: gagner.

IMAGO/TT

Ce vendredi 19 avril 2024 sera peut-être un jour qui marquera l’histoire de notre pays.

On dit bien peut-être.

En effet, on ne peut pas totalement exclure l’hypothèse que l’équipe de Suisse masculine, celle qui est entraînée par Patrick Fischer, remporte un match.

On parle bien d’une hypothèse.

On vous l’assure: si les circonstances de la partie amicale programmée dès 19h45 à Bâle devaient être un poil favorables, la Suisse pourrait battre la France.

On dit bien pourrait.

Parce que, comme le répétait si bien un mentor, avec l’équipe de Suisse de hockey, on ne sait jamais ce qui va se produire.

Ce que l’on sait, en revanche, c’est ce que cette équipe a commis.

11 matches perdus cette saison

Elle a perdu les 11 matches qui figuraient à son calendrier depuis le début de la saison 2023-2024.

Elle reste sur une série de 13 défaites.

Oui, 13 comme 13.

Au milieu de cette chaîne qui a au moins le mérite de souligner la constance de ce groupe, le sélectionneur a obtenu une prolongation de contrat.

La Suisse a quitté la glace avec une autre mine que celle du vainqueur à l’issue des trois derniers duels programmés au pays.

Son dernier succès à l’intérieur des frontières nationales date du 22 avril 2023. Il y a presque un année, elle avait dansé sur la France à la Vaudoise aréna de Lausanne (6-0).

Voilà pourquoi les planètes paraissent alignées pour espérer basculer dans la liesse. L’allégresse et la Fischeritude: un match au pays contre un adversaire qui souffre d’un complexe quand il fait face à nos artistes.

Il serait cependant dommage de ne pas célébrer cet éventuel succès historique. Cela fait quand même un an qu’on attend, un an de frustration, un an de doute, un an qu’on se dit qu’on devrait songer à un jumelage avec les supporters de l’équipe nationale de football de Saint-Marin.

Les armoiries pour la vie

On espère donc que les huiles de la Fédé ont demandé à Lukas Engelberger, le maire de Bâle, d’accorder une autorisation aux cafetiers de la ville rhénane pour ouvrir les bars jusqu’à 6h du matin.

Qu’elles ont obtenu l’accord de Martin Roth, le commandant de la police cantonale de Bâle-Ville, pour ne pas sanctionner les coups de klaxon lors des trois heures qui suivront la fin de la rencontre.

Qu’elles ont prévenu la présidente de la Confédération, Viola Amherd, que l’équipe a réussi son exploit avec des maillots frappés des armoiries de la Suisse et que cet habit sera à jamais son grigri.

Qu’elles ont eu l’idée de demander à ce que le visage de Patrick Fischer figure à brève échéance sur les billets de 1000 francs.

Ou de solliciter Pipilotti Rist pour qu’elle réalise une sculpture du sélectionneur, œuvre qui sera à jamais exposée devant la patinoire bâloise quitte à chatouiller l’ego de Kevin Schlaepfer, l’icône du coin.

L’histoire est en marche. Il ne reste plus qu’à l’écrire.

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