Le Congrès américain se penchera samedi sur l'interdiction de TikTok

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États-UnisLe Congrès américain se penchera samedi sur l'interdiction de TikTok

La proposition de loi obligerait ByteDance à vendre l’application dans un délai de quelques mois.

Le Congrès à Washington.

Le Congrès à Washington.

AFP

La Chambre américaine des représentants va à nouveau examiner samedi une proposition de loi qui prévoit l’interdiction de TikTok aux États-Unis si le réseau social ne coupe pas les liens avec sa maison mère ByteDance, et plus largement avec la Chine.

La mesure est comprise dans une série de textes censés débloquer des fonds pour Israël, Taïwan et l’Ukraine — ce qui pourrait faciliter son passage dans les deux chambres du Congrès.

Quelques mois pour vendre

La proposition de loi obligerait ByteDance, la société mère de TikTok, à vendre l’application dans un délai de quelques mois, faute de quoi elle serait exclue des boutiques d’applications d’Apple et de Google aux États-Unis.

Elle donnerait également au président américain le pouvoir de désigner d’autres applications comme une menace pour la sécurité nationale si elles sont contrôlées par un pays considéré comme hostile aux États-Unis.

Cette proposition de loi a été vivement critiquée par TikTok. «Il est regrettable que la Chambre des représentants utilise le prétexte d’une importante aide étrangère et humanitaire pour faire passer une fois de plus un projet d’interdiction qui bafouerait le droit à la liberté d’expression de 170 millions d’Américains», a indiqué un porte-parole de l’application.

Espionnage et manipulation

TikTok est depuis plusieurs mois dans le collimateur des autorités américaines, de nombreux responsables estimant que la plateforme de vidéos courtes et divertissantes permet à Pékin d’espionner et de manipuler ses utilisateurs aux Etats-Unis.

Le président américain Joe Biden a redit son «inquiétude» à propos de TikTok lors d’un échange avec son homologue chinois Xi Jinping début avril.

La Chambre des représentants avait déjà adopté un texte mi-mars prévoyant l’interdiction de l’application, mais le texte est resté depuis dans les limbes parlementaires.

(AFP)

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