Pelloux accusé de harcèlement sexuel: «On était trop grivois»

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FrancePelloux accusé de harcèlement sexuel: «On était trop grivois»

Le médiatique médecin urgentiste est accusé par une confrère. Il nie toute agression, mais admet des comportements qui ne seraient plus tolérés.

R.M.
par
R.M.
Patrick Pelloux est décrit comme un «prédateur» par une infectiologue française, Karine Lacombe.

Patrick Pelloux est décrit comme un «prédateur» par une infectiologue française, Karine Lacombe.

AFP

L’infectiologue française Karine Lacombe a publié en octobre dernier un livre dans lequel elle parle d’un médecin «prédateur». Mais sans le nommer à l’époque. Elle a cependant décidé de préciser ses accusations mercredi: ce «prédateur» c’est pour elle Patrick Pelloux, le célèbre urgentiste français, très médiatique comme médecin et pour avoir été un proche de la rédaction de «Charlie Hebdo».

«Oui, c’est bien lui dont il s’agit. Je ne l’ai pas cité parce que je voulais montrer le système dans lequel se déroulaient les études de médecine, très viril, très sexué et l’universalité de la question», a-t-elle raconté dans «Paris Match».

Concrètement, l’auteure de «Les femmes sauveront l'hôpital» veut que la parole se libère également dans le milieu des soins, comme c’est le cas dans le cinéma. Et elle accuse Patrick Pelloux de harcèlement moral et sexuel, relate «Le Parisien».

«Épisodes d'humiliation»

Elle a croisé sa route à l'hôpital Saint-Antoine, à Paris. Karine Lacombe parle d’un «comportement empreint de domination sexuelle», et ce «dans une totale impunité». La Française dit avoir refusé les avances de l’urgentiste. Puis avoir ensuite subi «un ostracisme patent et plusieurs épisodes ­d’humiliation». Un épisode qui, pour elle, réunit «les ingrédients du harcèlement sexuel et moral».

Patrick Pelloux a nié toute agression dans «Paris Match», se défendant vivement: «N’importe quoi, je n’ai jamais agressé personne. Jamais!» Et d’ajouter: «On était trop grivois, comme on l’était alors, voilà. Ce que nous disions et ce que nous faisions est infaisable aujourd’hui, c’est sûr. Mais on rigolait bien.»

Une défense qui a évidemment fait bondir la femme qui l’incrimine. «Mais qui s’amusait bien? Certainement pas les jeunes femmes!», a tranché Karine Lacombe.

Pour l’instant, aucune plainte n’a manifestement été déposée contre Patrick Pelloux. C’est au contraire lui qui a laissé entendre qu’il pourrait poursuivre son accusatrice pour diffamation.

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