Le Valais s'attend à une ruée de voitures vers son nouvel Ikea

Publié

Ouverture le 17 avrilLe Valais s'attend à une ruée de voitures vers son nouvel Ikea

Le nouveau magasin de Riddes (VS) attend 20'000 visiteurs par semaine. Mais les accès ont été négligés.

Eric Felley
par
Eric Felley
Le nouveau magasin IKEA à Riddes (VS).

Le nouveau magasin IKEA à Riddes (VS).

IKEA

Attendu depuis des mois, pour ne pas dire des années, le nouveau magasin IKEA à Riddes en Valais va ouvrir ses portes le 17 avril prochain.  Le site emploiera 200 collaborateurs et proposera une gamme de 7400 produits IKEA proposés sur une surface de 23 000 mètres carré. La société table sur une fréquentation de 20'000 visiteurs par semaine, soit près de 3000 par jour. Ou million par année.

Dans «Le Nouvelliste» du jour, la patronne d’IKEA Suisse, Janie Bisset, se félicite de l'implantation de ce dixième magasin en Suisse: «Nous avons effectué des études de marché très poussées qui nous ont décidés à nous installer à Riddes, au centre du Valais. Ce canton connaît notamment une forte croissance de sa population, il y a nettement plus de propriétaires qu’ailleurs et il compte 120'000 résidences secondaires».

Durabilité ?

La patronne d'Ikea précise aussi que magasin de Riddes est un pionnier dans le domaine de la «durabilité». Cela concerne notamment la gestion de l’énergie par géothermie, avec pompe à chaleur et des panneaux solaires couvrant 40% des besoins en électricité. Le site propose aussi une station de recyclage des déchets et un« espace seconde vie».

En revanche, la durabilité ne sera pas au rendez-vous concernant les accès routiers et les risques d'engorgement des routes qui mènent à Ikea, dont la sortie de l'autoroute A9, le viaduc de Riddes (en sursis pour sa vétusté) et la route cantonale. D'autant qu'Ikea s'implante à côté des sites de Hornbach, Mc Donald, Coop et probablement d'autres commerces à venir, créant une grande zone commerciale sur ces terres naguère agricoles.

Engorgement du trafic

L'année dernière, dans un article du quotidien valaisan, Eric Duc, chef de la section planification des infrastructures à l’État du Valais, s'attendait à des problèmes récurrents de trafic: «Le vendredi soir et le samedi en fin de matinée et d’après-midi, particulièrement, la situation risque d’être compliquée». C'est un euphémisme. Malgré les aménagements prévus, «des files de véhicules remonteront jusque sur le viaduc», prévenait-il.

Cela inquiétait également l’Office fédéral des routes, qui craint une congestion du trafic aux portes de l’A9. L'office veut à tout prix éviter «les remontées des files de voitures sur les bretelles qui pourraient entraîner des bouchons jusque sur l’autoroute et ainsi nuire à la sécurité routière».

Eric Duc regrettait que le lien entre l’aménagement du territoire et les infrastructures de mobilité était souvent négligé par les promoteurs et les décideurs. Une fois la circulation congestionnée dans un secteur, il constatait qu'il n'y aurait «plus de retour en arrière». Les habitants de la région s'en souviendront.

Ton opinion

63 commentaires