JusticeLausanne: un élu avait semé la police à vélo
Un député PLR qui a maintenant démissionné a été condamné pour avoir fui un contrôle.
Un élu lausannois a été condamné suite à une course-poursuite qualifiée d’insolite. L’homme s’était soustrait à un contrôle de police et avait réussi à semer les agents au guidon de son vélo électrique. Il avait cependant été ensuite identifié.
L’affaire avait eu lieu fin juillet 2023 vers 1h20 du matin au Flon, au cœur de Lausanne. Un cycliste est alors tombé sur un contrôle de police inopiné et l’agent lui a clairement indiqué de s’arrêter, relate «24 heures».
L’homme au guidon de son vélo électrique – assimilable à un cyclomoteur léger, selon la loi – a refusé d’obtempérer et a pris la fuite.
Les policiers ont grimpé dans leur voiture et ont tenté de le rattraper, les feux enclenchés. Après un giratoire, les agents ont cependant perdu de vue le fuyard.
Mais, continuant à pied, ils ont par la suite déniché le vélo dans la cage d’escalier d’un immeuble. Après quelques recherches, ils ont identifié son propriétaire, qui vivait dans le bâtiment. Il s’agissait d’un élu lausannois, le conseiller communal PLR Antoine Piguet.
La porte reste close
Les policiers sont allés frapper à sa porte. Ils ont entendu du bruit à l'intérieur du logement mais personne n’a ouvert. Ils ont frappé à nouveau, relate le quotidien vaudois, en s’annonçant, mais la porte est restée close.
La justice a reconnu le fuyard à vélo coupable de violation simple des règles de la circulation routière, mais aussi «d’entrave aux mesures de constatation de l’incapacité de conduire un véhicule», puisqu’il a échappé à tout contrôle, par exemple de sa potentielle alcoolémie.
Antoine Piguet doit payer une amende de 300 francs ainsi que 200 francs de frais de procédure. Mais le Ministère public de l’arrondissement de Lausanne lui a accordé le sursis: sa condamnation à 1200 francs de peine pécuniaire est assortie d’un délai d’épreuve de trois ans.
L’élu a décidé de ne pas faire appel. Il a démissionné de sa fonction juste après cette condamnation, rapporte «24 heures», mais il affirme que c’est une «coïncidence» car il voulait quitter le Conseil de Lausanne depuis longtemps.