Moins de règlesLe PLR veut surélever les villes suisses d'un ou deux étages
Pour lutter contre la pénurie de logements, le parti prend de la hauteur et mise sur le «potentiel foncier aérien».
- par
- Eric Felley
Pénurie de logements? Le PLR a trouvé une solution, déjà tentée à Zurich ou Genève: construire systématiquement un ou deux étages de plus dans les villes suisses afin de valoriser le «potentiel foncier aérien». Dans un communiqué publié ce lundi, le PLR estime qu'il n'y a qu'une seule solution pour répondre à la situation actuelle, c'est «construire davantage».
«Malgré la disposition constitutionnelle selon laquelle la construction de logements et l'accession à la propriété doivent être encouragées, note le PLR, il n'est pratiquement plus possible pour la classe moyenne d'acquérir un logement et l’offre pour les locations est trop faible».
À qui la faute? Aux contraintes et autres règlements d'aménagement du territoire. Lors de la dernière session des Chambres fédérales, le PLR et le camp bourgeois ont réussi à assouplir la règlementation concernant le bruit. Mais cela ne suffit pas. Le PLR propose de passer à la vitesse supérieure: «Comme il n'y a plus de larges zones dans les villes qui se prêtent à de grandes constructions, une solution au problème du logement n'est possible que par une densification supplémentaire».
Surélévation générale
Comme il serait difficile de toucher aux espaces verts existants, cette densification ne pourrait se faire qu'en hauteur. Le PLR propose donc que les règlements de construction et de zone dans les villes suisses soient «adaptés de manière à intégrer systématiquement la surélévation d’un ou deux étages dans les plans d’urbanisme. De plus, dans toutes les zones d'habitation, la hauteur maximale autorisée des bâtiments existants soit augmentée de trois mètres au minimum. Cela doit permettre d'ajouter un étage ou deux supplémentaires pour l'habitat».
Mais on ne pourra pas le faire partout: «Des exceptions peuvent être prévues dans des cas justifiés, comme par exemple, dans le cas de sites protégés ou de bâtiments classés monuments historiques».