Marseille«Narchomicide»: un homme meurt criblé de balles
Un jeune homme de 24 ans lié au trafic de drogues a été abattu par une dizaine de balles au cœur de la ville.
Un homme de 24 ans connu pour trafic de drogue a été tué par balles au cœur de Marseille dans la nuit de dimanche à lundi, a indiqué à l’AFP le parquet, pour qui «il s’agit du second narchomicide depuis le début de l’année».
Vers minuit trente lundi, les marins-pompiers de la deuxième ville de France sont intervenus près du quai de la Joliette (2e arrondissement), au nord du Vieux Port. À leur arrivée, ils n’ont pu que constater le décès de la victime, tuée par une dizaine de balles de petits et gros calibres, notamment de type kalachnikov.
La police judiciaire a été saisie et une enquête des chefs «d’assassinat en bande organisée» et «d’association de malfaiteurs» a été ouverte, a précisé le parquet, confirmant l’information initiale de BFM Marseille Provence.
Selon les premiers éléments de l’enquête, quatre hommes en voiture auraient pris la fuite après les faits et leur voiture aurait été retrouvée incendiée dans le 4e arrondissement, selon une source policière.
Clans «Yoda» et «DZ Mafia»
La victime était «connue des services de police et de justice pour des faits de trafic de stupéfiants», a précisé le parquet, classifiant cet homicide comme le second «narchomicide» de l’année.
Une cinquantaine de personnes avaient été tuées en 2023 à Marseille dans la guerre que se livrent des bandes rivales – au premier rang desquelles les clans «Yoda» et «DZ Mafia» – pour le contrôle du trafic de drogue dans la cité phocéenne.
Mais depuis novembre, le rythme de ces assassinats a considérablement ralenti. À la même date en 2023, 14 personnes avaient déjà perdu la vie à Marseille dans ces homicides sur fond de trafic de stupéfiants.
Le premier narchomicide de l’année avait eu lieu le 23 janvier, quand un homme de 24 ans, connu de la justice notamment pour trafic de drogue, avait été tué par balles cité des Oliviers, une cité paupérisée des quartiers nord de la ville.
Manque de données judiciaires
Pour contrer ces trafics, le gouvernement a lancé mi-mars des opérations «place nette XXL» dans toute la France et particulièrement à Marseille et dans les Bouches-du-Rhône, avec le renfort de nombreux policiers.
Elles sont destinées à «porter un coup d’arrêt aux trafics de drogues», avait indiqué le président Emmanuel Macron, qui s’était déplacé à l’occasion dans la cité marseillaise de la Castellane.
Plusieurs centaines de personnes ont depuis été interpellées partout en France, mais le ministère de la Justice n’a, à ce jour, donné aucun chiffre sur les suites judiciaires décidées à leur encontre.