GrenobleLe «violeur à la trottinette» avoue mais pour un seul cas
Interpellé dimanche, le jeune homme a reconnu le viol que son ADN avait trahi.
Un homme de 22 ans a été inculpé notamment pour viols, dimanche à Grenoble, soupçonné d’être l’auteur d’une série de viols et agressions qui a été baptisé le «violeur à la trottinette», a annoncé le parquet lundi.
Il a été mis en examen (inculpé) et placé en détention provisoire pour deux viols, une tentative de viol, une tentative d’agression sexuelle, deux faits de violences et une tentative d’extorsion de fonds, «soit sept faits au total», et a reconnu les faits pour une des victimes, «confondu par son ADN», a précisé le parquet.
Une information judiciaire avait été ouverte le 29 mars pour ces sept faits commis entre le 8 février et le 16 mars. «L’enquête se poursuit pour savoir si effectivement nous pourrons lui reprocher in fine l’ensemble des faits dont le parquet a saisi la juge d’instruction», a indiqué le procureur Eric Vaillant.
Il encourt jusqu’à 15 ans de prison, voire 20 ans si le «caractère sériel» des viols peut être établi.
Les enquêteurs avaient repéré sur des caméras de vidéo-surveillance la trottinette customisée de cet ancien vendeur de trottinettes domicilié dans la banlieue de Grenoble, et avaient interrogé son ancien patron, selon une source proche du dossier.
Ils l’ont convoqué officiellement pour des vérifications au sujet de sa trottinette et l’ont interpellé devant l’hôtel de police, selon cette même source.
Le bornage téléphonique à proximité des agressions a également permis de le confondre.
D’après plusieurs témoignages, l’agresseur agissait seul. Vêtu de noir, monté sur une trottinette noire, il repérait ses victimes et les suivait avant de les agresser, selon les éléments détaillés par le procureur. Il avait alors décrit «un homme de 20 ans, de type européen, sans accent, d’environ 1m70 et de corpulence normale voire légèrement replet, yeux marrons, teint pâle et cheveux plutôt roux».