SoudanAu moins 20 personnes tuées dans une attaque des paramilitaires sur un village
L'attaque s'est déroulée à Um Adam, à 150 kilomètres au sud de Khartoum.
Au moins 20 personnes ont été tuées au Soudan lors d’une attaque des forces paramilitaires contre un village au sud de la capitale Khartoum, a rapporté un comité local de militants tôt dimanche.
Les Forces de soutien rapide (FSR), en guerre avec l’armée régulière depuis un an, ont «attaqué le village d’Um Adam» à 150 kilomètres au sud de Khartoum, selon un communiqué du Comité de résistance local, une organisation pro-démocratie qui gère l’entraide entre habitants.
La guerre au Soudan a débuté le 15 avril 2023 entre l’armée, sous le commandement du général Abdel Fattah al-Burhane, et les FSR, dirigées par son ex-adjoint le général Mohamed Hamdane Daglo.
Elle a fait des milliers de morts et provoqué le déplacement de plus de 8,5 millions de personnes, selon l’ONU. Elle a largement détruit l’infrastructure déjà fragile du pays, poussé au bord de la famine.
L’attaque de samedi a fait «plus de 200 blessés, certains grièvement et d’autres légèrement, et plus de 20 martyrs», selon le communiqué.
Une source médicale à l’hôpital de Manaqil, à 80 kilomètres de là, a confirmé à l’AFP avoir «reçu 200 blessés, certains sont arrivés trop tard».
«Nous sommes confrontés à une pénurie de sang et nous n’avons pas assez de personnel médical», a-t-elle poursuivi.
Plus de 70% des structures de santé du Soudan sont hors service, selon l’ONU, tandis que celles qui fonctionnent reçoivent plusieurs fois leur capacité avec très peu de ressources.
Les deux camps ont été accusés de crimes de guerre, notamment de cibler des civils, de bombarder de manière aveugle des zones résidentielles et de piller et d’entraver l’aide humanitaire.
Depuis sa prise de contrôle en décembre de l’Etat d’Al-Jazira, près de Khartoum, les FSR ont assiégé et attaqué des villages entiers comme Um Adam.
En mars, au moins 108 villages et collectivités à travers le pays avaient été incendiés et «partiellement ou complètement détruits», a constaté le Centre for Information Resilience, un réseau d’enquêteurs indépendants basé au Royaume-Uni.