La sécheresse et les pénuries d'eau frappent le delta du Mekong

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VietnamLa sécheresse et les pénuries d'eau frappent le delta du Mekong

Des milliers de Vietnamiens sont confrontés à une pénurie d’eau potable en raison d’une sécheresse et de la salinisation des sources d’eau douce. La situation a amené les autorités d’une province du sud du pays à déclarer l’état d’urgence samedi.

Le delta du Mekong, considéré comme le grenier à riz du Vietnam en raison de sa très grande production agricole, souffre des très lourdes conséquences de la sécheresse.

Le delta du Mekong, considéré comme le grenier à riz du Vietnam en raison de sa très grande production agricole, souffre des très lourdes conséquences de la sécheresse.

Nhac Nguyen/AFP)

Le district Tan Phu Dong, dans la province du Sud de Tien Giang, située dans le delta du fleuve Mekong à quelque 60 km de Ho Chi Minh, capitale économique du pays, est particulièrement touché. C'est l’infiltration d’eau de mer dans les nappes phréatiques et les eaux de surface qui a affecté les récoltes et l’accès à l’eau potable pour des milliers de foyers.

L’état d’urgence a été décrété pour les pénuries d’eau potable dans le district de Tan Phu Dong et les agences gouvernementales sont appelées à «approvisionner les étangs et réservoirs en eau douce pour garantir l’approvisionnement des habitants en eau», précise l'agence de presse officielle VNA.

Depuis plus d’un mois, le sud du Vietnam est confronté à une canicule anormalement longue qui a pour conséquence d'aggraver l’infiltration d’eau de mer dans le delta du Mekong, un phénomène récurrent pendant la saison sèche mais que la chaleur et de la montée du niveau de la mer  amplifie.

Un étude publiée en mars montre que les infiltrations d’eau de mer dans les terres arables du delta du Mekong, région agricole très productrice et qui nourrit plusieurs dizaines de millions d’habitants, représentent un manque à gagner annuel de 2,7 milliards de francs en raison de récoltes dégradées.

D'énormes parcelles de rizières et de vergers pourraient être affectés par le phénomène, selon cette étude de l’Institut scientifique des ressources en eau, dépendant du ministère de l’Environnement.

(AFP)

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