FranceTout un centre commercial évacué pour un pistolet à eau
En Isère, une fausse alerte a entraîné un impressionnant déploiement des forces de l'ordre.
- par
- R.M.
Grosse opération mardi dans un centre commercial de l’Isère pour un homme décrit comme menaçant, avec ce qui semblait être une arme à feu, peut-être une Kalachnikov. Mais ce n’était finalement qu’un pistolet à eau…
Peu avant 16 heures mardi, il y a en effet eu un vrai branle-bas de combat au Village de marques – un grand centre commercial à ciel ouvert, avec diverses enseignes –, à Villefontaine. La cause? Selon un témoignage, un homme a brandi ce qui ressemblait à un fusil semi-automatique dans un parking, tout en lançant à une jeune femme: «Je vais te mitrailler».
La sécurité des lieux comme les forces de l’ordre décident alors de ne prendre aucun risque. L’entier du centre commercial est évacué.
Chaque magasin reçoit l’ordre de fermer et d’évacuer tout le monde. Il n’y a pas d’annonce diffusée, pour éviter tout mouvement de panique. «Les gens couraient, mais il n’y a pas eu d’affolement», raconte un serveur au «Dauphiné».
En parallèle, les gendarmes déploient un imposant dispositif, assistés par les policiers municipaux de Villefontaine. L’ensemble du site est bouclé, des unités spécialisées sont mobilisées, les différents parkings sont minutieusement inspectés. Tous les véhicules qui quittent les lieux sont également contrôlés.
Au final? Les agents ont trouvé dans un parking la voiture qu’ils cherchaient. Et, à l’intérieur, une arme factice.
Le propriétaire de cette voiture s’est ensuite spontanément présenté aux gendarmes, accompagné d’une jeune femme. Il a parlé d’une simple blague, mais a tout de même été placé en garde à vue pour «violences avec arme» et interrogé.
Le lendemain, la justice a annoncé que ce jeune homme de 18 ans était complètement blanchi et que la procédure était classée.
«En garde à vue, il a expliqué, tout comme sa petite amie, qu’ils avaient joué avec un pistolet à eau dans le parking et que le témoin avait pu se méprendre sur la réalité de la situation. Il s’avère que l’arme factice retrouvée dans le véhicule était bien un pistolet à eau», a expliqué au «Dauphiné» Audrey Quey, la procureure de la République de Vienne.