FranceAccusation de viol: non-lieu pour Ary Abittan
L'acteur et humoriste de 50 ans avait été accusé d'un viol commis en octobre 2021.
L’acteur et humoriste Ary Abittan a obtenu mardi un non-lieu dans les investigations lancées après la plainte d’une femme qui l’accusait de l’avoir violée en octobre 2021, a indiqué mercredi le parquet de Paris, confirmant une information du «Figaro».
Cette décision était attendue, l’acteur, âgé de 50 ans, ayant obtenu en juillet 2023 l’abandon de sa mise en examen prononcée en novembre 2021.
Au cours de la procédure, «il y a eu de nombreuses auditions, des expertises, des confrontations. Rien n’a été laissé de côté», a réagi auprès de l’AFP Me Caroline Toby, avocate de l’acteur qui a notamment joué dans «Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu?»
«Je suis ravie pour Ary Abittan, et j’espère qu’il pourra enfin se consacrer à sa carrière, et que le cinéma lui tendra la main à nouveau», a-t-elle ajouté.
Appel annoncé
De son côté, Me Charlotte Plantin, qui représente la plaignante, a annoncé faire appel du non-lieu.
La jeune femme, qui fréquentait le comédien depuis deux mois au moment des faits reprochés, l’accuse de lui avoir imposé une sodomie alors qu’ils passaient la soirée chez lui, le 30 octobre 2021.
Agée de 23 ans à l’époque des faits, elle avait porté plainte la nuit-même.
A l’issue de sa garde à vue, Ary Abittan avait été mis en examen pour viol et placé sous contrôle judiciaire en novembre 2021.
Absence «d’indices graves ou concordants»
Au cours de la procédure, la jeune femme avait décrit l’acteur comme «obsédé» par la pratique de la sodomie mais précisé qu’il avait, jusqu’alors, toujours accepté son refus. Cette nuit-là, elle assure avoir d’abord dit «non pas ce soir», puis «hurlé de douleur» pendant l’acte.
Mais «en juillet 2023, le juge d’instruction avait placé Ary Abittan sous statut de témoin assisté, estimant qu’il n’y avait plus assez d’éléments à charge concordants pour justifier un statut de mis en examen», a précisé le parquet.
Les deux juges d’instruction chargées des investigations avaient justifié leur décision par l’absence «d’indices graves ou concordants en faveur d’acte de pénétration sexuelle imposée par violence, contrainte, menace ou surprise», selon leur ordonnance consultée à l’époque par l’AFP.
Relevant que d’autres éléments avaient été «de nature à affaiblir la valeur probatoire des indices initialement retenus», les magistrates avaient également cité les témoignages d’anciennes petites amies de M. Abittan, qui ont décrit «un partenaire respectueux» et des expertises psychiatriques et psychologique qui n’avaient pas «relevé d’éléments de personnalité en faveur d’une sexualité déviante ou de pulsions sexuelles agressives».
Les deux juges avaient néanmoins reconnu le stress post-traumatique «indiscutable» de la plaignante.
«Le ministère public a requis le non-lieu par réquisitoire définitif le 19 février et le juge d’instruction a rendu son ordonnance le 2 avril», selon le parquet.