Le yodel candidat au patrimoine de l'UNESCO

Publié

Avec 12 000 chanteursLe yodel candidat au patrimoine de l'UNESCO

L'Office fédéral de la culture veut assurer la durabilité du chant typique en Suisse.

Eric Felley
par
Eric Felley
Le yodel suisse veut être reconnu dans le patrimoine culturel immatériel de l'humanité.

Le yodel suisse veut être reconnu dans le patrimoine culturel immatériel de l'humanité.

Getty Images

«Chant caractéristique et emblématique en Suisse, le yodel pourrait être inscrit sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité». L'Office fédéral de la culture a communiqué ce mardi que le chant traditionnel helvétique (surtout en Suisse allemande) veut faire son entrée au Panthéon des phénomènes culturels éternels.

L'office fédéral recense environ 12 000 yodleuses et yodleurs dans tout le pays, qui sont membres de l'un des 780 groupes de l'Association fédérale des yodleurs. Ce chant, aussi célèbre que le souffle du cor des Alpes, demeure donc «bien ancré» dans la population. Mais la pratique «nécessite cependant un engagement pour assurer sa sauvegarde et son développement pour les générations futures, écrit l'office fédéral. L'élaboration de la candidature au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO a permis d'identifier et d'élaborer des mesures concrètes avec tous les acteurs impliqués afin que la tradition reste dynamique».

Voix de poitrine et voix de tête

Le yodel est «un chant qui alterne les registres vocaux de la voix de poitrine et de la voix de tête». Il existe un yodel «naturel», comme le chant du merle, sans textes, et un yodel composé de couplets avec des paroles et qui peut être alterné avec un refrain yodlé sans paroles.

Après une procédure d’évaluation qui durera près de 18 mois, l’UNESCO pourrait décider à fin 2025 de son inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

Il y a de fortes chances que la candidature soit acceptée. La Suisse y a déjà placé la Fête des Vignerons (2016), le Carnaval de Bâle (2017), la gestion du danger d’avalanche (2018), les processions de la semaine sainte à Mendrisio (2019) ou encore la saison d’alpage (2023).

Ton opinion

4 commentaires