Guerre en UkraineLa Russie revendique la prise de 400 km² en Ukraine depuis janvier 2024
Le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, s'est exprimé mardi, lors d’une réunion militaire.
Le ministre russe de la Défense a revendiqué mardi la conquête de plus de 400 km² de territoire en Ukraine depuis le début de l’année, ses troupes étant à l’initiative face à des soldats ukrainiens en manque de munitions.
«Au total, depuis le début de l’année, 403 km2 de territoire des nouvelles régions de la Fédération de Russie sont passés sous notre contrôle», a déclaré le ministre Sergueï Choïgou lors d’une réunion militaire, selon son ministère.
Il fait référence aux régions ukrainiennes de Lougansk, Kherson, Donetsk et Zaporijjia, dont la Russie revendique l’annexion et qu’elle ne contrôle qu’en partie.
Sergueï Choïgou a affirmé que ses soldats continuaient «à pousser les unités ukrainiennes vers l’ouest».
Ces derniers mois, l’armée russe a revendiqué la prise de plusieurs villages et, surtout, d’Avdiïvka, ville forteresse de l’Est à laquelle les forces ukrainiennes s’agrippaient tant bien que mal depuis des années.
Les soldats russes n’ont toutefois pas réussi de percée majeure, de larges pans du front restant gelés. Ils semblent néanmoins avoir profité des difficultés de l’armée de Kiev, confrontée à une pénurie de munitions, des difficultés de recrutement et l’enrayage de l’aide occidentale.
Pénuries d’armement
L’Institut américain pour l’étude de la guerre (ISW) a estimé la semaine dernière que la Russie s’était emparée de 505 km² de territoire en Ukraine depuis octobre dernier.
Des «contraintes matérielles» limitent les capacités des soldats ukrainiens à «mener des opérations défensives efficaces», a noté l’institut.
Il a souligné que les «opportunités d’exploiter les vulnérabilités ukrainiennes» s’élargiraient tant que le pays est confronté à des pénuries d’armement et peine à enrôler de nouveaux militaires.
Des divisions politiques, à Bruxelles comme à Washington, retardent l’aide réclamée par Kiev.
Au Congrès américain, une enveloppe de 60 milliards de dollars est bloquée depuis des mois par l’opposition républicaine.