L'UDC veut prendre au mot Beat Jans sur l'asile

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100 jours en fonctionL'UDC veut prendre au mot Beat Jans sur l'asile

Le nouveau responsable de l'asile en Suisse veut faire baisser les demandes en suspens.

Eric Felley
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Eric Felley
Beat Jans lors de la dernière session des Chambres fédérales le 13 mars dernier.

Beat Jans lors de la dernière session des Chambres fédérales le 13 mars dernier.

20min/Matthias Spicher

Voilà 100 jours que le conseiller fédéral bâlois, le socialiste Beat Jans, a pris ses fonctions à Berne, à la tête du Département fédéral de justice et police (DFJP). Très attendu sur la question de l'asile, il a tenu dès le début un discours plus ferme sur certaines populations migrantes, qui a surpris et même coupé un peu l'herbe sous les pieds de l'UDC.

Ce mardi, le Bâlois a rappelé ses objectifs dans ce domaine: «Diminuer rapidement le nombre de demandes d'asile en suspens, conclure de bons accords avec des pays de provenance et mieux intégrer les réfugiés — notamment les personnes d'Ukraine — sur le marché du travail».

En 2023, plus 15 500 demandes d'asiles de première instance étaient en suspens, soit 3000 de plus que l'année précédente. Dans sa volonté d'accélérer les procédures, Beat Jans a déjà annoncé vouloir traiter en 24 heures les demandes vouées à l'échec, en particulier celles venant du Maroc, d'Algérie et de Tunisie.

L'UDC réagit

Dans un communiqué, l'UDC a réagi avec ironie la conférence de presse de Beat Jans: «Au cours de ses 100 premiers jours de fonction, le ministre de l'asile Beat Jans a annoncé, à grands renforts d’annonces médiatiques, de petits durcissements dans le domaine de l'asile. Mais il n'y a toujours pas d'actions concrètes pour faire baisser durablement le nombre de demandeurs d'asile. L'UDC le prend au mot et attend dès lors une mise en œuvre rapide de mesures plus ambitieuses...»

Le communiqué poursuit:  «Si l'intention du conseiller fédéral Jans est vraiment de lutter contre le chaos de l'asile, il doit maintenant prendre les choses en main et mettre en œuvre de véritables durcissements pour concrétiser ses dires». L'UDC parle d'une «offensive de rapatriement» pour qui n'a pas un droit de séjour, de contrôle systématique aux frontières ou de détention «des criminels et les demandeurs d'asile récalcitrants» dans des centres fermés.

Sécurité et liberté

Ce mardi, Beat Jans a aussi évoqué le renforcement de la lutte contre le terrorisme et le crime organisé et la poursuite de la lutte contre les violences domestiques et sexuelles, dans la ligne des deux conseillères fédérales qui l'ont précédé au DFJP, Karin Keller-Sutter et Elisabeth Baume-Schneider.

«Ensemble c'est mieux», tel est la maxime de ses 100 jours. Partant du constat que la Suisse «n'est ni une langue commune, ni une foi commune, et pas davantage une doctrine politique commune», elle existe «par cette volonté que montrent les forces politiques de faire un pas vers l'autre. Cette volonté nous a amené la sécurité et la liberté».

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