Le bonheur se cache à la campagne, près d'une autoroute

Malgré les avantages tant vantés de la vie urbaine, les grandes villes ne parviennent pas à se hisser en tête du classement d’une évaluation des communes résidentielles suisses par la société de conseils Wüest Partner, spécialisée dans l'immobilier. Publiée par la «NZZ am Sonntag» du jour, elle montre que les communes les mieux classées sont Cadenazzo et Sant'Antonio au Tessin. La troisième place est occupée par la petite commune fribourgeoise d'Essert, près de Chiètres, suivie par d'autres communes du district fribourgeois du Lac. Parmi les communes de plus de 10'000 habitants, Rheinfelden (AG), Lyss (BE) et Granges (SO) dominent, et, loin devant aussi, la ville de Spreitenbach (AG).

Pour son évaluation (lire encadré), Wüest Partner ne s'appuie pas que sur des aspects tels que le coût du logement, les impôts ou les primes d'assurance maladie, mais aussi sur l'accessibilité. Car qui n’a pas à faire de longs trajets peut consacrer plus de temps à la famille et aux loisirs, et à meilleur coût. Le classement tient donc compte aussi de la distance entre le domicile et la ville la plus proche.

Il en résulte que des communes d’apparence insignifiante, telles celles citées plus haut, se retrouvent en tête du classement. Comme l’écrit le journal zurichois, il s’agit de «lieux marqués par le compromis bien helvétique: un bout de jardin et seulement dix minutes jusqu'au RER, jusqu’au restaurant traditionnel ou oriental, ou encore jusqu’au parcours Vita, avec aussi un accès à l'autoroute.

L’important rôle joué par l’accessibilité explique à l’inverse que de petits villages de cantons de montagne notamment, mal desservis par la route et les transports publics, n’ont pas forcément la cote chez les pendulaires. Sauf exceptions, telles certaines petites communes du Bas-Valais (voir encadré), d’où on peut par exemple rejoindre Lausanne en 30 minutes.