Simplon à Cully: la CGN admet ne pas avoir anticipé des conditions aussi extrêmes

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VaudSimplon à Cully: la CGN admet ne pas avoir anticipé des conditions aussi extrêmes

Après avoir été malmené dans le débarcadère de Cully, le bateau à vapeur centenaire doit rejoindre Ouchy samedi. Il reste opérationnel, mais pas sûr qu'il puisse reprendre le large ce printemps.

Julien Baumann
Gabriel Nista
par
Julien Baumann
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Gabriel Nista

Le Simplon, meurtri par une nuit de tempête dans le débarcadère de Cully (VD), doit trouver refuge samedi en milieu de journée dans le chantier naval d'Ouchy. La Conseillère d'Etat Nuria Gorrite y est attendue en début d'après-midi. La Compagnie générale de navigation du Léman (CGN) s'est exprimée devant les médias dans la matinée pour détailler le déroulement du désastre et faire le point sur les dégâts.

Une importante fuite est constatée à l'arrière du bateau, mais le pompage permet de maîtriser la situation. La coque est déchirée au-dessus de la ligne de flottaison et le danger serait donc écarté. Les réserves de fuel ont pu être vidées à temps pour éviter toute pollution. Le Simplon devait être posé sur un dock flottant à Lausanne pour le sortir de l'eau, mais les conditions n'ont au final pas permis une telle opération. Le bateau reste opérationnel mais il n'est pas sûr qu'il puisse à nouveau naviguer pour le début de cette saison. Aucun blessé n'a été signalé.

Conditions extrêmes «pas anticipées»

Le vapeur centenaire était sur le Léman jeudi pour faire des essais sans passagers alors qu'il était en maintenance d'hiver. Un problème mécanique a alors poussé l'équipage à couper le moteur. La Ville de Genève est venue à sa rescousse pour le remorquer, mais une première collision a eu lieu avec ce bateau. Il a alors été décidé de mettre le Simplon en sécurité à Cully, explique la CGN.

Les responsables estimaient que le navire y était suffisamment abrité. Vendredi, une petite fenêtre météo aurait rendu possible un remorquage, mais il a été rendu impossible par manque de personnel, a précisé la CGN samedi. La compagnie dit avoir pesé les différents risques avant de prendre la décision de sécuriser le bateau à Cully. Des consultations ont bien eu lieu avec Météosuisse mais la CGN admet ne pas avoir anticipé des conditions aussi extrêmes.

Critiqué par MeteoNews, qui dit avoir voulu en vain prévenir la compagnie, Pierre Imhof s'est défendu samedi. «Je n’ai pas été contacté personnellement par ces organes de météo. Nous étions de toute façon en contact étroit avec Meteosuisse. La fenêtre météo pour ramener le bateau au chantier hier a été jugée trop courte, raison pour laquelle il a été décidé de sécuriser le bateau à Cully, même si ça s’est révélé insuffisant», a-t-il déclaré.

Le Canton réclame une enquête externe

Nuria Gorrite a suivi les événements «avec préoccupation», selon un communiqué du Canton. La Cheffe du département des infrastructures s'est rendue samedi à Ouchy pour constater l’étendue des dégâts et afficher sa solidarité envers le personnel de la CGN. Les autorités vaudoises saluent «l’engagement, la détermination et le travail admirable de tous les intervenants de la nuit», qui ont permis de sauver le Simplon. L'État dit également vouloir «s’assurer que des mesures seront prises pour diligenter une enquête externe qui permettra de déterminer les responsabilités» dans cette affaire.

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