La maison de la présidente Dina Boluarte perquisitionnée

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PérouLa maison de la présidente Dina Boluarte perquisitionnée

Une opération policière a été menée samedi soir, dans le cadre d'une enquête autour d'une collection de montres de luxe qui n'aurait pas été déclarée.

Une image de la présidente péruvienne Dina Boluarte, datant de novembre 2023.

Une image de la présidente péruvienne Dina Boluarte, datant de novembre 2023.

IMAGO/UPI Photo

Le domicile de la présidente du Pérou Dina Boluarte a été perquisitionné samedi soir dans le cadre d’une enquête pour enrichissement illicite, la dirigeante étant soupçonnée de n’avoir pas déclaré dans son patrimoine une collection de montres de luxe.

Selon un document de la police auquel l’AFP a eu accès, une quarantaine d’agents et de magistrats ont été mobilisés «dans le but de fouiller la maison et saisir les montres Rolex».

Des images de la télévision locale montrent les enquêteurs entourer le domicile de la présidente situé à Surquillo, dans la banlieue de Lima, et former une barrière humaine pour empêcher le trafic automobile dans les rues adjacentes.

Elle veut collaborer, c'est non

L’intervention policière a été effectuée à la demande du procureur de la Nation après que le parquet a rejeté la demande de Dina Boluarte de présenter elle-même les montres de luxe et les documents relatifs à leur acquisition.

En cas de poursuite, la présidente péruvienne ne pourra pas être soumise à un procès avant juillet 2026, date de la fin de son mandat, en vertu des règles dans la Constitution péruvienne.

Le scandale des Rolex a éclaté après qu’un site d’information local, La Encerrona, a publié le 15 mars une série de photos montrant Dina Boluarte arborant différentes montres de luxe alors qu’elle était au gouvernement en 2021 et 2022.

«J'ai les mains propres»

Après le reportage, la présidente a assuré avoir les «mains propres» et ne posséder qu’une montre d’un certain âge, achetée avec ses économies. «Je suis entrée au Palais du Gouvernement avec les mains propres et j’en sortirai avec les mains propres, comme je l’ai promis au peuple péruvien», avait-elle affirmé.

La présidente, âgée de 61 ans, fait déjà l’objet d’une enquête pour «génocide, homicide aggravé et blessures graves» après la mort de plus de 50 personnes durant les deux mois de troubles sociaux qui ont accompagné son accession à la tête de l’Etat.

Dina Boluarte est devenue présidente après la destitution et l’arrestation du chef d’Etat de gauche Pedro Castillo, dont elle était la vice-présidente.

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