RussieUn neuvième suspect de l’attentat de Moscou placé en détention
L'attaque a fait plus de 140 morts, vendredi 22 mars dernier, dans la salle de spectacle du Crocus City Hall.
Une neuvième personne accusée d’être impliquée dans l’organisation de l’attentat revendiqué par le groupe Etat islamique qui a fait plus de 140 morts dans la banlieue de Moscou a été placée en détention, a annoncé la justice russe vendredi.
Il y a exactement une semaine, des individus armés avaient ouvert le feu au Crocus City Hall, une salle de concert près de la capitale russe, avant de l’incendier.
Les autorités russes ont annoncé mercredi un bilan de 143 morts et le ministre russe de la Santé, Mikhaïl Mourachko, a déclaré vendredi qu’une autre personne était décédée. Des dizaines de blessés sont encore hospitalisés.
Quatre assaillants présumés ont depuis été arrêtés, ainsi que plusieurs suspects accusés de les avoir aidés.
Vendredi, un neuvième suspect, Nazrimad Loutfoulloï, a été placé en détention, a annoncé le service de presse des tribunaux de Moscou.
Il est originaire du Tadjikistan, une ancienne république soviétique d’Asie centrale, tout comme les assaillants présumés.
Les autorités n’ont pas précisé le rôle qu’il est accusé d’avoir joué. Sa détention provisoire court au moins jusqu’au 22 mai.
L’attentat est le plus meurtrier en Russie depuis une vingtaine d’années, et le pire revendiqué par le groupe jihadiste Etat islamique (EI) sur le sol européen.
L’EI a confirmé vendredi l’arrestation de quatre de ses membres, qu’il désigne comme les auteurs de l’attentat.
Malgré cette revendication jihadiste claire, les autorités russes persistent à tracer un lien avec l’Ukraine, pays qu’elles affrontent militairement depuis plus de deux ans.
Jeudi, le Comité d’enquête russe, organe chargé des principales investigations criminelles, a affirmé que les auteurs de l’attentat avaient des «liens avec les nationalistes ukrainiens» et avaient reçu d’»importantes» sommes d’argent en provenance d’Ukraine.
Le président Vladimir Poutine avait lui-même affirmé que les assaillants présumés tentaient de fuir vers l’Ukraine au moment de leur arrestation.
Le directeur des services de sécurité russes (FSB), Alexandre Bortnikov, a lui accusé les services secrets ukrainiens et occidentaux d’avoir «facilité» l’attentat.