Quand la faune joue devant son public!

Apprendre à mieux connaître l’univers des oiseaux, tout en respirant de grands bols d’air frais, c’est possible. Depuis le début du mois, le Centre-Nature BirdLife de La Sauge à Cudrefin(VD) est à nouveau ouvert après la pause hivernale. Il s’apprête à accueillir ses quelque 157'000 visiteurs annuels dont 200 groupes, composés en partie de classes d’école. «Nous sommes situés aux abords des deux plus importantes réserves suisses de protection des oiseaux, sur la rive sud-est du lac de Neuchâtel, souligne François Turrian, biologiste et directeur romand de BirdLife Suisse. Nous proposons des expositions temporaires et un parcours extérieur de 500 mètres avec des stations fixes d’où la faune peut être observée sans être dérangée.»

BirdLife Suisse, l'association de plus de 69'000 protecteurs des oiseaux, s’est engagé pour plus de nature dans le paysage, en particulier dans les zones agricoles et en forêt. «Nous soutenons aussi des projets dans le monde entier, ajoute le directeur. La protection des oiseaux migrateurs sur leurs voies de passage est l’une de nos préoccupations prioritaires.» Autre volet des activités de l’association, les formations proposées en ornithologie. Lancée en 2011, la formation romande en ornithologie, par exemple, vise à offrir une meilleure compréhension des espèces locales. Un autre module permet de former des personnes à même de s’engager pour la protection des oiseaux et de leurs habitats.

Si l’oiseau mythique du Centre-Nature, le martin-pêcheur qui a fait son retour il y a vingt ans, reste la star incontestée de la réserve, le titre d’oiseau de l’année revient en 2024 au grèbe castagneux. C’est l’un des plus petits oiseaux aquatiques et un symbole des eaux de haute qualité. La préservation des habitats existants est tout aussi importante pour lui que la restauration et la création de nouveaux plans d’eau.

Quant à la Loterie Romande, sa contribution régulière a grandement participé à la construction du Centre-Nature BirdLife de La Sauge. «L’aide de la LoRo, dit encore François Turrian, nous a permis aussi de mettre sur pied des expositions et elle a contribué à la création du sentier nature permettant au public d’observer la faune. Nous lui sommes très reconnaissants.»