États-UnisIl se renomme «N'importe qui d'autre» pour devenir président
Un prof de maths a fait changer son nom pour proposer une alternative au duel Biden-Trump.
- par
- Michel Pralong
Aux États-Unis, beaucoup d'Américains préféreraient n'importe qui d'autre plutôt que Joe Biden et Donald Trump comme candidat à la présidence. Ce qui a donné une idée à un Texan de 35 ans, Dustin Ebey: aller à l'état civil et changer de nom: il s'appelle désormais Litterraly Anybody Else, soit Littéralement n'importe qui d'autre.
Ce que ce prof de maths et ancien militaire espère est que les électeurs, sous les cases portant les noms des autres candidats, écrivent dans celle laissée vide: N'importe qui d'autre.
Car pour avoir son nom inscrit sur les bulletins de vote, il devrait recueillir d'ici au 13 mai 113'151 signatures d'électeurs inscrits qui n'ont voté à la primaire présidentielle d'aucun des deux partis au Texas. Ce qui est quasi impossible.
«Ce n'est pas impossible»
Mais au Texas, on peut également postuler en tant que candidat sans recueillir de signatures. Dès lors, le nom n'est pas inscrit sur les bulletins officiels, mais si un électeur le rajoute manuellement, la voix compte.
«Je ne me fais pas d'illusions, a-t-il confié à la chaîne WFAA. Ce sera très difficile à faire, mais ce n'est pas impossible. J'espère avoir Donald Trump, Joe Biden, puis littéralement n'importe qui d'autre juste en dessous. Je veux vraiment qu'il y ait un débouché pour les gens comme moi qui en ont tellement marre de cette prise de pouvoir constante entre deux partis qui n'apporte aucun bénéfice au commun des mortels.»
Plus que pour être élu, sa démarche vise surtout à montrer leur insatisfaction face au choix proposé. «Les gens votent pour le moindre mal, pas pour quelqu'un en qui ils croient ou qu'ils soutiennent. Les gens devraient avoir la possibilité de voter pour quelqu'un qui leur ressemble et qui les représente, et non pour le moindre mal. Je rejette cela.»
À l'école, ses élèves l'appellent toujours par son ancien nom, car il ne veut pas mélanger politique et travail. Mais il espère que beaucoup d'électeurs choisiront «N'importe qui d'autre» au moment de voter.