Déficit vaudois: c'est la faute aux autres

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FinancesDéficit vaudois: c'est la faute aux autres

Après 20 ans de vaches grasses, le premier déficit de l'État de Vaud fait réagir de gauche à droite.

Eric Felley
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Eric Felley
Le canton de Vaud garde malgré tout des finances saines.

Le canton de Vaud garde malgré tout des finances saines.

Getty Images/imageBROKER RF

Mardi, le canton de Vaud a annoncé que ses comptes 2023 se soldaient par un déficit de 39 millions de francs. Sur un total de charges de 11,484 milliards de francs, c'est un malus de 0.003 %... Mais cela suffit pour basculer dans le rouge et, psychologiquement, cela touche toute la classe politique. Même s'il n'y a pas le feu au lac, comme on aime à le dire en terre vaudoise.

Dans un communiqué publié mardi, le Parti socialiste vaudois qualifie la situation financière du Canton de «sérieuse»: «L’absence de redistribution de la Banque nationale suisse, ainsi que les baisses fiscales successives, sont les principales causes de cet état de fait».

Affaiblissement des prestations?

Le président du groupe socialiste au Grand Conseil, Sébastien Cala, estime que le Conseil d'État doit «renoncer aux baisses fiscales en faveur des hauts revenus et des grandes fortunes». Romain Pilloud, président du PSV, met en garde: «La mise sur pied d’un groupe de travail chargé d’identifier des pistes d’optimisation nous inquiète. C’est un signe annonciateur de coupes et d’affaiblissement des prestations».

Le groupe Ensemble à gauche et POP a également réagi dans la même veine: «Plutôt que de vider les caisses de l’État, nous demandons au contraire un renforcement des recettes pour développer les prestations, augmenter les salaires des employés du service public afin de compenser les pertes liées à l’inflation et accélérer le déploiement de mesures permettant de réduire les émissions de CO2 et de réparer les dégâts à l’environnement».

Au PLR: «garder le cap fiscal»

À droite, on ne fait évidemment pas la même analyse de ce déficit. La présidente du PLR Vaud, Florence Bettschart-Narbel, pointe du doigt les mauvaises habitudes prises par la gouvernance de gauche des années passées:  «On paie aujourd’hui des politiques dont le financement a été mal anticipé durant les législatures précédentes».

Le PLR propose prudemment: ««Sans toucher aux prestations à la population, il appartient également au Conseil d’État de paramétrer différemment des projets moins essentiels». Du point de vue fiscal, l'attractivité économique du canton doit être renforcée: «Le cap fiscal posé par le Conseil d’État dans son programme de législature doit être intégralement maintenu et la feuille de route doit être rapidement établie».

L'UDC en appelle à l'Alliance vaudoise

Enfin, du côté de l'UDC, on regrette «que plusieurs récentes décisions du Conseil d’État, notamment quant à la politique liée aux réfugiés ukrainiens et à l’attribution de l’indexation salariale, plombent clairement les comptes de l’État».

Le député et président du groupe UDC, Cédric Weissert, a déposé une motion, qui demande une «plus grande efficience de l’État» en réduisant les charges de 2% sur les comptes 2024 par rapport aux comptes 2023. L’UDC appelle ses alliés de l’Alliance vaudoise à s’engager pour cela.

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