Lego ne veut pas que la police utilise ses têtes de jouets

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CalifornieLego ne veut pas que la police utilise ses têtes de jouets

Une nouvelle loi demande d'anonymiser les suspects de crime non violents et une petite ville a trouvé une méthode qui déplaît à Lego.

Michel Pralong
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Michel Pralong

Aux États-Unis, les forces de police ont l'habitude de publier les portraits des suspects de crime, ceci avant même tout jugement. Mais de plus en plus de voix s'élèvent contre cette pratique. Cela va à l'encontre de la présomption d'innocence et, pour les personnes qui ont été condamnées et ont purgé leur peine, ces photos vues par tous peuvent rendre difficile l’obtention d’un emploi et les hanter pour le reste de leur vie.

C'est pour cela que la Californie a mis en vigueur une nouvelle loi qui demande d'anonymiser les suspects de crimes non violents. Et toute photo publiée par la police doit être supprimée des réseaux sociaux après 14 jours.

Cela fait plus d'un an que la police de Murrietta, dans cet État, utilise la méthode qui consiste à remplacer le visage des suspects par des têtes expressives de jouets Lego, ceci en raison d'une version plus souple que la nouvelle loi et qui était entrée en vigueur en 2022. Mais la police a profité de la nouvelle législation pour s'expliquer en postant ce message sur son compte Instagram le 18 mars:  «Le service de police de Murrieta est fier de sa transparence envers la communauté, mais respecte également les droits et protections de chacun tels que prévus par la loi; même des suspects. Afin de partager ce qui se passe à Murrieta, nous avons choisi de couvrir le visage des suspects afin de protéger leur identité tout en nous conformant à la nouvelle loi.»

La police va chercher une nouvelle méthode

Cette annonce a fait exploser la popularité du compte de la police suite à des articles de presse, les gens adorant les différentes expressions choisies suivant les délits. Sauf que cela a aussi attiré l'attention de Lego qui, dès le 19 mars, a demandé à la police de cesser d'utiliser les images de ces jouets, raconte l'Associated Press.

La police de Murrietta s'est soumise à cette demande et précise: «Nous explorons actuellement d'autres méthodes pour continuer à publier notre contenu d'une manière engageante et intéressante pour nos abonnés». Un compte à surveiller ces prochains jours pour voir à quoi ressembleront désormais les suspects.

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