Trois personnes en garde à vue dans l'affaire Lina

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FranceTrois personnes en garde à vue dans l'affaire Lina

L'enquête sur la disparition de la jeune femme de 15 ans en septembre connaît un rebondissement.

Aucune piste sérieuse n'a encore été avancée pour expliquer la disparition de Lina.

Aucune piste sérieuse n'a encore été avancée pour expliquer la disparition de Lina.

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Trois personnes ont été placées en garde à vue mardi dans le cadre de l’enquête sur la disparition de Lina, 15 ans, en septembre dans le Bas-Rhin, un développement important dans un dossier qui semblait au point mort depuis six mois.

Un couple a été convoqué chez les gendarmes et un homme a été interpellé en début de matinée à son domicile, selon une source proche de l’enquête.

Vérifier leur emploi du temps

Ces gardes à vue doivent permettre aux enquêteurs d’effectuer «des vérifications», de «fermer des pistes», a précisé cette source, confirmant une information du «Parisien». Les trois personnes vont notamment être auditionnées sur des incohérences d’emploi du temps le jour de la disparition de Lina. Leur domiciliation n’a pas été précisée.

D’autres témoins ont également été convoqués pour être entendus librement.

Le 23 septembre en fin de matinée, Lina a quitté son domicile de Plaine pour se rendre à la gare de Saint-Blaise-la-Roche, à environ trois kilomètres de là. Elle devait prendre un train afin de rejoindre son petit ami à Strasbourg. Ne la voyant pas arriver, il a alerté la mère de la jeune fille.

Des témoins, dont l’ancien maire du village, ont vu Lina marcher sur une petite route en direction de la gare entre 11h15 et 11h30. Le téléphone de l’adolescente a cessé d’émettre à 11h22 et n’a pas été retrouvé. Malgré d’importantes battues les jours suivants, aucune trace de la jeune fille n’a été retrouvée.

La famille dit manquer d'infos

Contacté par l’AFP, le parquet de Strasbourg n’a pas réagi dans l’immédiat. La semaine passée, la mère de Lina, Fanny Groll, et son avocat, Matthieu Airoldi, ont donné une conférence de presse en regrettant de n’avoir pas accès au dossier d’enquête géré par deux juges d’instruction strasbourgeoises.

«Je n’ai pas plus d’informations et je le regrette amèrement. Ça confirme ce que je disais lors de la conférence de presse», a déclaré mardi à l’AFP Me Airoldi à propos de ce nouveau développement. La semaine dernière, il avait déploré ne pas même être mis au courant par le parquet «des pistes qui sont fermées».

«Toutes les hypothèses restent ouvertes», avait indiqué à l’AFP une autre source proche de l’enquête la semaine passée. «On reste fortement mobilisés sur le dossier», avait-t-elle assuré. «Il y a toujours une vingtaine d’enquêteurs qui travaillent sur le dossier, c’est le cœur du réacteur. Et en fonction des besoins et des technicités», ces enquêteurs bénéficient de renforts, «notamment sur les investigations numériques».

Lors de la conférence de presse organisée par Fanny Groll et son avocat vendredi, celle-ci avait également lancé un appel à témoignages pour faire progresser l’enquête. «Si quelqu’un se souvient de quoi que ce soit, a oublié de dire quelque chose, un détail, il faut le dire, il n’est jamais trop tard», avait-elle insisté.

Pas de lien avec une enquête pour viol

Au sujet de l’enquête sur un viol dénoncé par Lina en 2022, sa mère a été entendue par un juge d’instruction, avait également indiqué Me Airoldi lors de cette conférence de presse. L’affaire, initialement classée sans suite par le parquet de Saverne, a été reprise par le parquet de Strasbourg, qui a ouvert une information judiciaire le mois dernier.

Dans cette affaire, Mme Groll «a reçu communication de l’entier dossier», s’est félicité son avocat. Les deux hommes mis en cause dans cette affaire de viol ont été mis hors de cause dans la disparition de Lina.

(afp)

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