Parc immobilierC'est en Grande-Bretagne que les logements sont les pires
Petits, chers, mal isolés et vétustes: les appartements et maisons britanniques cumulent les défauts. Et inverser cette tendance semble bien difficile.
Des logements chers, petits et vieillissants: le parc immobilier britannique «offre le pire rapport qualité-prix de toutes les économies avancées», affirme une étude du centre de réflexion Resolution Foundation, publiée lundi. «La crise du logement au Royaume-Uni est en gestation depuis plusieurs décennies, les gouvernements successifs n’ayant pas réussi à construire suffisamment de nouveaux logements et à moderniser le parc existant», résume dans un communiqué Adam Corlett, économiste auprès de cette fondation.
L’étude, qui se fonde sur les données de l’OCDE, compare ce qu’il en coûterait aux ménages s’ils étaient tous locataires de leur logement. Sur ce seul critère économique, les Britanniques consacrent 22% de leurs dépenses au logement, ce qui classe la Grande-Bretagne au 2e rang des pays examinés, derrière la Finlande.
Plus petits qu'à New York
En parallèle, les foyers britanniques disposent en moyenne de 38 m2 de surface au sol par personne, bien moins que de nombreux pays comparables, notamment les États-Unis (66 m2), l’Allemagne (46 m2), la France (43 m2) ou le Japon (40 m2). Même la ville de New York, où les appartements sont pourtant notoirement petits, fait mieux, avec 43 m2.
«Le parc immobilier du Royaume-Uni est aussi le plus ancien de tous les pays européens, avec une plus grande proportion de logements construits avant 1946 (38%) que partout ailleurs», note en outre la Resolution Foundation dans son communiqué.
Grosses factures d'énergie
Enfin, les logements britanniques sont mal isolés, ce qui «entraîne des factures d’énergie plus hautes et un risque d’humidité plus élevé», autant de facteurs qui contribuent à placer le Royaume-Uni à la dernière place en matière de rapport qualité-prix dans cette étude.
Les données sur lesquelles s’appuie l’étude datent pour l’essentiel d’avant la pandémie. Mais au Royaume-Uni les tensions sur le marché immobilier n’ont fait que s’accentuer depuis, les taux d’intérêt très élevés au Royaume-Uni ayant entravé les transactions immobilières et freiné la construction.