Extinction Rebellion chassé  des écoles genevoises

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GenèveExtinction Rebellion chassé  des écoles genevoises

Le Grand Conseil genevois a voté pour interdire toute personne prônant la «désobéissance civile» à l'école.

Eric Felley
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Eric Felley
Manifestation d'Extinction Rebellion à Genève

Manifestation d'Extinction Rebellion à Genève

Fabrice Coffrini/AFP

Des élus MCG proposaient vendredi dernier au Grand Conseil genevois une motion visant à lutter contre «l'endoctrinement dans l'instruction publique». Ou pour lutter contre le «catéchisme du climat», selon un des termes utilisé par l'ancien conseiller national redevenu député, Yves Nidegger (UDC)

C'est l'ex-député Florian Gander (MCG), qui avait lancé cette motion suite à un événement rapporté par son fils. Durant une journée de sensibilisation à l’urgence climatique, le 25 novembre 2022, une dizaine de collectifs pour le climat avaient été invités dans son établissement scolaire, dont Extinction Rebellion, BreakFree et actif-trafiC.

A cette occasion, des membres d'Extinction Rebellion auraient demandé aux jeunes «s’ils étaient prêts à faire de la désobéissance civile en détruisant des panneaux en ville pour attirer l’attention sur les problèmes de climat. Les enseignants avaient laissé faire», avait dénoncé le motionnaire.

Des jeunes impactés par le climat

Il regrettait que chaque établissement faisait un peu comment il voulait et que le Département de l'instruction publique (DIP) n'avait pas de ligne. Sa cheffe de l'époque, Anne Emery-Torracinta, avait défendu l’autonomie des écoles: «Organiser des journées sur une thématique reste de la prérogative des établissements scolaires, ce n’est pas un choix politique». Elle avait rappelé que beaucoup de jeunes étaient atteints d’éco-anxiété et les grèves du climat suscitaient un fort engouement.

Vote compact à droite

Finalement, la motion de Gander a été modifiée par une proposition du PLR pour demander dorénavant «d'interdire formellement la présence de tout individu ou organisation prônant ou menant des actions illégales ou de désobéissance civile dans les établissements scolaires». La droite du Grand Conseil a suivi comme un seul homme vendredi dernier en adoptant le texte par 54 voix contre 28. C'est au Conseil d'Etat, notamment à la nouvelle cheffe du DIP, Anne Hilpold, de la mettre en musique.

Thomas Bruchez (PS) a tenté de contrer les élus de l'UDC, du MCG et du PLR, qui veulent protéger leurs enfants des activistes du climat ou du wokisme. «Merci à la droite de nous préserver de cette grande menace qu'est pour la société le wokisme, a-t-il ironisé. L'école comme espace de débat, ce n'est rien de nouveau, cela a toujours été un espace de débat, de formation, de désobéissance... Et, s'il s'agit vraiment d'interdire des pratiques illicites, il s'agira peut-être de ne plus inviter des députés de certains partis, qui ont été condamnés à de multiples reprises pour discrimination raciale».

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