PolémiqueComment les Beaux Parleurs sont revenus sur l'«affaire» Despot
Une semaine après les propos du chroniqueur Slobodan Despot jugés outranciers par la RTS, l'émission retrouvait l'antenne de La 1ère.
![Laurent Flückiger](https://media.lematin.ch/4/image/2023/10/26/e0b135c3-1f83-4e67-93a2-1bc0ef70ef49.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=crop&w=400&h=400&rect=0%2C0%2C278%2C280&fp-x=0.6115107913669064&fp-y=0.38571428571428573&crop=focalpoint&s=662ccc6f40b99d953a9d603e40c5d45a)
![Jonas Schneiter, producteur et animateur des «Beaux Parleurs», a choisi d'inviter Yves Rossier, ancien ambassadeur de Suisse en Russie. Jonas Schneiter, producteur et animateur des «Beaux Parleurs», a choisi d'inviter Yves Rossier, ancien ambassadeur de Suisse en Russie.](https://media.lematin.ch/4/image/2024/03/24/963f1668-d936-4df7-a9ed-d298870b7ac1.png?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=max&w=1200&h=1200&rect=0%2C0%2C2874%2C1620&s=5a21e76d3170ceda5ed0babeeb1cde8a)
Jonas Schneiter, producteur et animateur des «Beaux Parleurs», a choisi d'inviter Yves Rossier, ancien ambassadeur de Suisse en Russie.
Capture d'écran RTSDimanche 17 mars sur les ondes de La 1ère, le chroniqueur des «Beaux Parleurs» Slobodan Despot faisait polémique en soutenant que «les pays baltes tombent dans la restauration du nazisme». Le lendemain, la RTS se distançait de ces propos qualifiés d'«outranciers» et disait regretter la séquence.
Une semaine plus tard, dimanche 24 mars, l'émission animée par Jonas Schneiter a fait son retour, avec Micheline Calmy-Rey, Coline de Senarclens et Gabriel Bender en qualité de chroniqueurs. Si aucun des trois n'est revenu sur l'affaire, en cette Journée internationale pour le droit à la vérité, l'animateur et producteur a choisi d'inviter Yves Rossier, ancien ambassadeur de Suisse en Russie, pour parler de la désinformation russe en Europe dans la dernière demi-heure des «Beaux Parleurs».
«Aller au fond du sujet»
Une occasion saisie parce que Slobodan Despot «a mis le sujet à l'index avec des propos qu'on a jugés sur le plateau en direct comme outranciers, qui ont ensuite été rejugés par la presse comme outranciers», a argumenté Jonas Schneiter. «On a essayé, la semaine passée en direct, de rétablir la vérité et d'être en opposition avec ces propos de Slobodan Despot, a continué l'animateur, qui a expliqué que le but n'est pas de revenir ou de parler de Slobodan sans la présence de Slobodan mais plutôt de «saisir l'occasion pour aller au fond du sujet» de la désinformation russe.
Au micro de la RTS, l'ancien ambassadeur de Suisse en Russie Yves Rossier a fait la démonstration que qualifier des gens de nazis ou de terroristes «prépare le terrain aux pires atrocités». Il a aussi déclaré que, par définition, un ennemi de la Russie ne peut être qu'un nazi puisque ce sont eux qui ont attaqué la Russie durant la Seconde Guerre mondiale. Interrogé sur la vérité, Yves Rossier a soutenu que celle-ci «n'exclut pas des opinions», mais «la recherche commune de la vérité est la raison même de la démocratie».