Le bilan de l'attentat grimpe à 133 morts

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Attaque près de MoscouLe bilan de l'attentat grimpe à 133 morts

Le groupe État islamique a revendiqué l'attaque perpétrée vendredi dans une salle de spectacles. Onze suspects, dont les quatre assaillants présumés, ont été arrêtés.

Le bilan de l'attaque survenue vendredi près de Moscou s'est encore aggravé samedi après-midi: le comité d'enquête fait désormais état de 133 morts. L’assaut a été mené par plusieurs individus armés au Crocus City Hall, une salle de concert située à Krasnogorsk, à la sortie nord-ouest de la capitale russe. Les auteurs auraient utilisé des «armes automatiques» et incendié le bâtiment à l’aide d’un «liquide inflammable», a déclaré le Comité d’enquête samedi.

Long travail des sauveteurs

Les services de secours ont indiqué que les assaillants avaient «ouvert le feu sur les agents de sécurité à l’entrée de la salle de concert», avant de «commencer à tirer sur le public». Selon un journaliste de l’agence de presse publique Ria Novosti, des individus en tenue de camouflage ont fait irruption dans le parterre de la salle de concert avant d’ouvrir le feu et de lancer «une grenade ou une bombe incendiaire, ce qui a provoqué un incendie». «Les personnes qui se trouvaient dans la salle se sont allongées sur le sol pour se protéger des tirs, pendant 15 à 20 minutes, après quoi elles ont commencé à sortir en rampant», a-t-il indiqué.

Le bilan s’est alourdi samedi après-midi à 133 morts, a annoncé le Comité d’enquête russe.«Les sauveteurs travaillent 24 heures sur 24 sur le site (...) Vingt autres corps ont été retrouvés sous les décombres. Le travail se poursuivra pendant encore, au minimum, quelques jours»», a écrit sur Telegram le gouverneur de la région de Moscou, Andreï Vorobiov. Selon le Comité d’enquête russe, des victimes ont été tuées par balle, d’autres par les fumées du vaste incendie. La salle de concert «a complètement brûlé (...) Ce qui reste du plafond risque de s’effondrer», a indiqué le gouverneur.

«Le nombre de personnes tuées dans l’attentat terroriste perpétré dans la salle de concert Crocus City Hall est passé à 133. Les opérations de recherche se poursuivent», a-t-il indiqué sur Telegram.

Personnes secourues sur le toit

Selon le ministère russe des Situations d’urgence, les pompiers sont parvenus à évacuer une centaine de personnes qui se trouvaient dans le sous-sol de la salle de concert où se produisait le groupe de rock russe Piknik, dont les membres ont pu être également évacués, a rapporté l’agence TASS. Des opérations ont aussi permis de «sauver des personnes se trouvant sur le toit du bâtiment à l’aide d’équipements de levage».

Le groupe État islamique (EI) a revendiqué l’attentat dans un communiqué publié vendredi soir. Des combattants de l’EI «ont attaqué un grand rassemblement (...) dans les environs de la capitale russe Moscou», a affirmé l’EI sur l’un de ses comptes Telegram. Le groupe jihadiste a affirmé que son commando avait ensuite «regagné sa base en toute sécurité». Le Kremlin a, de son côté, annoncé samedi l’arrestation de 11 personnes, dont les «quatre» assaillants. Elles ont été arrêtées dans la région de Briansk, frontalière de l’Ukraine et du Bélarus, a précisé le Comité d’enquête. Une enquête pour «acte terroriste» a été ouverte.

Des «contacts» en Ukraine

Selon des médias russes et le député Alexandre Khinstein, certains des suspects sont originaires du Tadjikistan. Les services de sécurité russes (FSB) ont affirmé que les suspects avaient des «contacts» en Ukraine et comptaient y fuir. Samedi, Kiev a de nouveau démenti tout lien avec l’attaque: «On s’attendait à ce que la version des responsables russes soit «la piste ukrainienne», a noté sur X le conseiller de la présidence ukrainienne, Mykhaïlo Podoliak. «Les déclarations des services spéciaux russes concernant l’Ukraine sont absolument intenables et absurdes». «L’Ukraine n’a pas le moindre lien avec l’incident», a-t-il dit.

Le renseignement militaire ukrainien a accusé le Kremlin et ses services spéciaux d’avoir orchestré l’attaque pour accuser l’Ukraine et justifier une «escalade» de la guerre. L’ex-président russe Dmitri Medvedev a assuré que Moscou tuerait les dirigeants ukrainiens s’il s’avérait qu’ils sont impliqués dans cette attaque.

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