Des milliards en perspective pour Trump grâce à une entrée en bourse

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États-UnisDes milliards en perspective pour Trump grâce à une entrée en bourse

Le vote d'une assemblée générale permet une fusion qui a de quoi réjouir le candidat républicain à la Maison-Blanche.

Donald Trump, photographié le 19 mars en Floride.

Donald Trump, photographié le 19 mars en Floride.

Getty Images via AFP

La société de médias de Donald Trump, Trump Media and Technology Group, a obtenu vendredi le feu vert à son entrée en Bourse à New York. Cette entrée devrait permettre de débloquer des milliards de dollars pour l’ancien président américain qui doit fournir lundi une caution judiciaire de près de 500 millions.

Le candidat républicain à la présidentielle de novembre est sous pression d’une saisie de son patrimoine immobilier s’il n’apporte pas le 25 mars à la justice de l’État de New York la garantie qu’il paiera près d’un demi-milliard de dollars d’amendes auquel il a été condamné au civil en février.

Cette manne pourrait venir de sa société TMTG, qui va fusionner avec un véhicule coté en Bourse, après un vote favorable vendredi d’une assemblée générale.

Bouffée d'oxygène

Cette entrée sur le marché doit offrir une bouffée d’oxygène à l’homme d’affaire et tribun politique de 77 ans, à la situation financière précaire.

Donald Trump est le principal actionnaire de TMTG qui va contrôler plusieurs dizaines de millions d’actions de la nouvelle société cotée. Selon plusieurs estimations, sa participation serait valorisée plus de trois milliards de dollars au cours actuel de l’action.

L’accord TMTG-DWAC prévoit une période de verrouillage (lock-up) de six mois durant laquelle les actionnaires existants ne peuvent pas vendre leurs titres. Rien n’empêche néanmoins Donald Trump de proposer ses titres en garantie à la justice ou d’obtenir un prêt basé sur la valeur de ces actions.

Avant ce vote, l’ex-président des États-Unis s’en était pris à l’aube à la justice new-yorkaise. «Ni procès, ni jury, ni crime, ni victime. Juste un juge crapuleux et une procureure générale qui déteste Trump et prend ses ordres à la Maison-Blanche», a attaqué en lettres majuscules sur son réseau Truth Social, en allusion au juge Arthur Engoron et à la première magistrate de l’État de New York Letitia James qui l’ont poursuivi et condamné en février pour fraudes financières.

Donald Trump a avancé aussi qu’il disposait «actuellement de près de 500 millions de dollars en liquide, dont une partie importante est destinée à être utilisée dans (sa) campagne» présidentielle contre le président démocrate Joe Biden.

Jusqu’à présent, celui qui se targue d’être milliardaire affirmait avoir «plus de 400 millions de dollars de liquidités».

Alors que se passera-t-il lundi s’il n’apporte pas sa caution judiciaire? «Une humiliation et de graves conséquences financières» et un «énorme problème», avaient dit jeudi à l’AFP Carl Tobias, professeur de droit de l’université de Richmond, et un ancien procureur, Andrew Weissmann.

M. Trump tempête régulièrement contre un jugement «bidon» et une «exigence inconstitutionnelle de garantie» financière imposée par une procureure générale «raciste et corrompue» et un juge «contrôlé par la clique des démocrates».

Mme James est une magistrate afro-américaine, élue du Parti démocrate et occupe au sommet de la justice new-yorkaise une fonction et un rôle politiques.

Pour M. Tobias, si Donald Trump épuise tous ses recours, il «pourrait vendre ses biens immobiliers ou (...) tenter de décrocher un prêt bancaire ou même se déclarer en faillite personnelle».

La procureure générale peut aussi «essayer de saisir l’argent qu’il détient à New York et certains de ses biens immobiliers», comme la Trump Tower sur la 5e avenue et une tour de Wall Street.

Jeudi, le tabloïd New York Post pensait que M. Trump «laisserait» Mme James saisir la Trump Tower ou son golf dans le comté huppé de Westchester.

(afp)

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